
Renault estime la valorisation de sa filiale Ampère entre 8 et 10 milliards d’euros

Renault estime que la valorisation d’Ampere pourrait s'établir entre 8 milliards et 10 milliards d’euros lorsque la future entité du constructeur automobile dédiée aux véhicules électriques entrera en Bourse, rapporte le Financial Times mardi.
La valorisation d’Ampere pourrait atteindre «8, 9, 10 milliards d’euros» au moment de son introduction à la Bourse de Paris, a déclaré Luca de Meo, le directeur général de Renault, au Financial Times à l’occasion du Salon automobile de Munich.
Ampere devrait faire son entrée à la Bourse de Paris au premier semestre 2024. Le conseil d’administration de Renault a déjà formé en son sein un comité ad hoc, chargé du suivi du projet d’introduction en Bourse d’Ampere. Ce comité est piloté par Jean-Dominique Senard, le président du conseil d’administration de Renault.
Un million de véhicules
En juillet dernier, Nissan s’est engagé à investir jusqu'à 600 millions d’euros au capital d’Ampere à l’occasion de l’introduction en Bourse. Le constructeur automobile japonais, membre de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, compte ainsi devenir un investisseur stratégique de la future filiale de l’industriel français dédiée au véhicule électrique et aux logiciels, en occupant un siège à son conseil d’administration. Mitsubishi envisage également d’investir dans Ampere, dont la gouvernance commence à se dessiner.
Renault a annoncé que la nomination de Luca de Meo au poste de PDG d’Ampere serait effective une fois la phase de détourage de cet actif effectuée, soit au second semestre. Deux cadres clés de Renault, Josep Maria Recasens et Vincent Piquet, seront respectivement nommés directeur des opérations et directeur financier d’Ampere.
A lire aussi: La menace chinoise fait vaciller les constructeurs automobiles européens
Ampere, qui devrait employer 10.000 personnes, vise un flux de trésorerie opérationnel positif en 2025 et une marge opérationnelle de 10% en 2030, selon les objectifs présentés en novembre dernier par Renault. A cet horizon, le pôle espère vendre 1 million de véhicules électriques par an, soit environ dix fois plus que les ventes de véhicules électriques à l'échelle du groupe en 2021.
L'équipe de direction d’Ampere fournira davantage de précisions sur ses perspectives lors d’un Capital Markets Day qui se tiendra au second semestre.
Plus d'articles du même thème
-
Les constructeurs automobiles non américains cherchent à éviter la sortie de route
Alors que Stellantis et Volkswagen ont rapidement annoncé des contre-mesures, Volvo Cars et Hyundai sont plus attentistes. -
Les ventes de Tesla chutent plus que prévu au premier trimestre
Le fabricant de voitures électriques a livré 13% de véhicules de moins qu'à la même période de l'an dernier. Après avoir ouvert en net repli mercredi, son action a toutefois basculé dans le vert sur des rumeurs évoquant un futur départ d'Elon Musk de son poste au sein de l'administration américaine. -
La coentreprise entre Orange et MasMovil pourrait rejoindre la Bourse espagnole
Les deux opérateurs ont fusionné il y a un an. Les discussions seraient menées par les fonds de private equity KKR, Cinven et Providence, qui sont actionnaires de MasMovil.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions