
Patrick Drahi reconnaît les erreurs de management d’Altice

Pour la première fois depuis l’effondrement du cours de Bourse d’Altice, Patrick Drahi, le premier actionnaire et président du conseil d’administration du groupe de télécoms, a pris publiquement la parole mercredi midi. « Le temps n’est pas aux excuses ou aux explications, il est à l’action », a lancé Patrick Drahi lors de la conférence TMT de Morgan Stanley à Barcelone.
Le dirigeant a reconnu que la gestion de SFR, premier contributeur aux résultats d’Altice, avait été défaillante ces dernières semaines, l’opérateur s’étant détourné de l’attention apportée aux clients. « Ce n’est pas un problème de marché ou de qualité du réseau », a assuré Patrick Drahi, c’est une « question de management ». Il a déjà tiré les conclusions de cette situation avec le départ, la semaine dernière, de Michel Combes, le PDG de SFR.
La chute de près de 45% du cours de Bourse d’Altice depuis la publication des résultats trimestriels le 3 novembre ne remet pas en question la stratégie du groupe. « Cela ne change pas mes plans à moyen et long termes pour SFR », a déclaré Patrick Drahi. Le retour de la croissance du chiffre d’affaires et de l’Ebitda de l’opérateur français, initialement attendu pour 2017, est reporté à 2018, a-t-il confirmé. Il a ajouté que le changement de marque de SFR en Altice sera décalé. Il était prévu pour 2018.
Concernant la gestion des 49,6 milliards d’euros de dette du groupe, Dennis Okhuijsen, le directeur financier d’Altice, a rappelé que le groupe n’a « pas de remboursement de dette en Europe avant 2022 ».
Les déclarations de Patrick Drahi ont contribué à mettre fin à la chute libre du cours de Bourse. En hausse une grande partie de la matinée, l’action gagnait 2,82% à 9,151 euros quelques minutes après l’intervention de Patrick Drahi.
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