LVMH va s’offrir un nouvel actif de prestige sur les Champs-Elysées

Le géant du luxe projette de racheter à Brookfield le 144-150, avenue des Champs-Elysées, pour près d’un milliard d’euros. Le signe d’un marché de l’immobilier à deux vitesses.
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HSBC-Paris-Champs-Elysées
LVMH a déjà acquis l'ancien siège de HSBC  -  photo Bloomberg

Une crise de l’immobilier, vraiment ? LVMH est entré en négociations pour racheter le 144-150 avenue des Champs-Elysées, étendant ainsi son empire sur la plus célèbre artère parisienne. Le numéro un mondial du luxe, qui ne fait aucun commentaire, aurait accepté de débourser près d’un milliard d’euros pour cette transaction, pas encore bouclée.

LVMH ne cesse d’essaimer sur les Champs-Elysées. Il a notamment annoncé, au 103, l’installation de Louis Vuitton avec un magasin de 6.000 mètres carrés et un hôtel. L’immeuble, situé près de l’Arc de Triomphe, a longtemps abrité le siège du CCF puis de HSBC en France. Louis Vuitton occupe déjà le vaisseau amiral du 101.

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L’immobilier au prix du luxe

Sur le trottoir d’en face, au 144-150, l’opération promet une belle plus-value au canadien Brookfield. Le fonds d’investissement avait acquis le bâtiment en septembre 2022 auprès de Groupama, moyennant un chèque estimé à 800 millions d’euros.

Les sommes en jeu, colossales, témoignent de l’existence d’un marché des bureaux et des commerces à deux vitesses en Ile-de-France. D’un côté, des biens prestigieux situés dans le quartier central des affaires parisien, qu’un nombre réduit d’acquéreurs – fonds souverains ou géants comme LVMH et Kering – continuent à se disputer. De l’autre, des milliers d’immeubles en périphérie, victimes de la double peine : la hausse des taux d’intérêt et la réduction de la demande de mètres carrés due au développement du télétravail. Pour ceux-ci, la déflation n’est pas finie.

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