
LVMH et Tiffany négocieraient un nouveau contrat de mariage

Fin du suspense ? Le géant français du luxe LVMH et le joaillier américain Tiffany négocient actuellement avec pour objectif de conclure un nouvel accord de rachat de Tiffany par le groupe LVMH dans une fourchette de prix de 131 à 134 dollars par action, affirment mardi l’agence Reuters et la chaîne CNBC, citant des sources proches du dossier. L’accord initial de rachat, conclu fin octobre 2019, prévoyait un prix d’achat de 135 dollars par action.
LVMH et Tiffany sont en conflit depuis que le groupe dirigé par Bernard Arnault a annoncé le 9 septembre dernier qu’il ne pouvait pas «en l'état» mener à bien son projet de rachat, en s’appuyant sur un courrier du Quai d’Orsay et en reprochant à l’américain des erreurs de gestion et des performances commerciales insuffisantes pendant la pandémie. Chacun d’eux a engagé une procédure judiciaire contre l’autre. Tiffany avait riposté en accusant LVMH de violer ses engagements en se retirant ainsi du projet. Mais pour le groupe français, il s’agissait bien de faire pression sur Tiffany, en profitant de la conjoncture, pour le pousser à baisse son prix de vente. Ce que ce dernier aurait donc à priori consenti.
Tiffany gagnait 4,74%, à 128,80 dollars par action, après publication de ces informations, tandis que LVMH a cédé 0,69%, à 418,85 euros par action.
La Commission européenne a donné en début de semaine son feu vert au projet d’acquisition de Tiffany par LVMH. Celui-ci constitue la dernière des dix autorisations antitrust requises pour cette opération.
Plus d'articles du même thème
-
La filière cognac lance un nouvel appel à l'aide face aux taxes chinoises et américaines
Les Etats-Unis, qui représentent plus de 40% des expéditions totales de cognac, menacent de taxer cette eau-de-vie de luxe à hauteur de 200%. -
Kering sombre en Bourse après la nomination du nouveau responsable de la création chez Gucci
Le couturier Demna prendra la direction artistique de la marque phare du groupe de luxe en juillet. Une nomination qui ne convainc pas les investisseurs. -
Bernard Arnault pourrait rester à la tête de LVMH jusqu'à ses 85 ans
Le géant du luxe souhaite modifier ses statuts pour permettre à son PDG de rester en place cinq années de plus que ce qui est prévu pour le moment. Le groupe a également dévoilé plusieurs nominations.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions