Atos fait une nouvelle offre à l’Etat pour ses activités sensibles

La proposition initiale du gouvernement français est arrivée à expiration sans que les deux parties se soient entendues. Un nouveau round de discussions doit s’engager.
Atos, inside headquarter
Atos perd 90% en Bourse depuis le début de l'année  -  photo Bloomberg

En pleine restructuration, le groupe informatique Atos a annoncé lundi que l’offre «confirmatoire non engageante» de l’Etat français en vue de reprendre des activités jugées sensibles de l’entreprise avait expiré le 4 octobre dernier.

Cette proposition portait sur les activités Advanced Computing, Mission-Critical Systems et Cybersecurity Products de la filiale Big Data et Cybersécurité (BDS). Sa version initiale du 12 juin dernier valorisait ces actifs 700 millions d’euros, en bas d’une fourchette de 700 millions – 1 milliard d’euros précédemment estimé. Dans son communiqué du 7 octobre, Atos indique qu’une version révisée de cette offre a été envoyée le 30 septembre, sans plus de détail. De son côté, Bercy précise qu’Atos n’a pas souhaité «donner suite à [cette] offre».

Pas d’impact sur la restructuration

Le groupe annonce en outre avoir transmis à l’Etat une nouvelle proposition et compte poursuivre les discussions. Une éventuelle cession devra par ailleurs être «soumise à l’approbation préalable du tribunal de commerce de Nanterre, auquel sera soumis le plan de sauvegarde accéléré le 15 octobre prochain». Dans un communiqué, le nouveau ministre de l’Economie, Antoine Armand, indique avoir «pris bonne note d’une nouvelle proposition formulée par Atos, et étudiera dans les prochains jours, en lien avec la société, de nouveaux schémas d’opérations d’acquisition de ces activités».

Le projet de restructuration prévoit la préservation des entités en question dans le périmètre d’Atos. «L’expiration de l’offre n’impacte donc pas le processus (…) en cours», a également indiqué la société.

Concernant l’octroi à l’Etat français d’une «golden share» au capital de Bull, Atos indique que le projet se poursuit avec pour objectif de le mettre en œuvre d’ici la fin de l’année. La prise d’une telle action de préférence permettrait à la France d’être représentée dans les organes sociaux, sans droit de vote, et de bénéficier de «droits d’autorisation préalable et d’agrément visant à protéger les activités souveraines sensibles».

A la Bourse de Paris, l’action Atos réagissait peu à ces annonces. Lundi, elle a reculé de 0,7%, à 0,65 euro.

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