Les taux français se détendent et les banques rebondissent en Bourse

Après deux séances compliquées pour les marchés européens et français en raison de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, les rendements souverains reculent et la Bourse de Paris rebondit alors que les valeurs bancaires profitent d’un coup de pouce de Jefferies.
bourse-pixabay-0.jpg
L'annonce d'une dissolution de l'Assemblée nationale a fait grimper les taux français et chuter le CAC 40  -  Pixabay

L’effet dissolution commence, lentement, à se dissiper sur les marchés français. Secoué par l’annonce surprise de nouvelles élections législatives fin juin-début juillet, le taux d’emprunt à dix ans de l’Etat français (OAT) avait rebondi de 22 points de base (pb) entre lundi matin et mardi après-midi, grimpant jusqu’à un plus haut depuis novembre 2023, à 3,335%.

Depuis quelques heures, il commence toutefois à se replier. Mercredi en fin de matinée, le rendement de l’OAT 10 ans pointait à 3,23%. L’augmentation de l’écart avec le taux allemand, le Bund à 10 ans, ne s’est en revanche pas résorbée. Le «spread» atteint toujours 63 pb, contre moins de 50 pb avant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron.

Malmenés par cette décision du président de la République française, les marchés actions européens reprennent également des couleurs ce mercredi matin. Après avoir abandonné 1% en deux jours, le Dax allemand avançait de 0,5% en milieu de matinée et l’Euro Stoxx 50 gagnait 0,45% après un repli de 1,7%.

Le CAC 40, de loin le plus pénalisé, avançait de 0,3%. Il avait chuté de plus de 2,6% entre lundi et mardi, inscrivant au passage un plus bas depuis le 20 février dernier à 7.759,8 points.

A lire aussi: Les marchés réévaluent le risque politique français

Les banques tentent un rebond

Les valeurs bancaires ont été particulièrement sanctionnées : l’action Société Générale a plongé de 12% en deux jours, celle de BNP Paribas a abandonné 8,5% et le titre Crédit Agricole SA a perdu 7,3%. Après cette sévère correction, le secteur reprend toutefois quelques couleurs ce 12 juin.

Il profite notamment d’une note favorable des analystes de Jefferies qui voient «dans la chute due aux élections une opportunité». Ils la jugent «exagérée» et considèrent que les profits des banques françaises devraient être portés par des hausses de revenus. Sur ce point, les spécialistes de la banque américaine estiment que le consensus est trop pessimiste et anticipent des bénéfices supérieurs de 11% aux attentes moyennes de leurs confrères.

Jefferies recommande d’acheter les trois banques françaises. Le courtier place même Crédit Agricole SA dans sa sélection de valeurs préférées du secteur et relève massivement son objectif de cours sur l’action, de 13,4 à 21,6 euros. Il augmente également ses cibles pour BNP Paribas, de 88 à 95,6 euros, et pour la Société Générale, de 31 à 45,9 euros.

A la Bourse de Paris, les titres Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale grimpaient de 2,3%, 1,3% et 0,2% respectivement mercredi dans la matinée.

(Avec Agefi-Dow Jones)

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...