Les craintes pour la croissance éclipsent l’effet Macron sur les marchés

La réélection d’Emmanuel Macron, largement attendue, n’empêche pas les Bourses de reculer fortement ce lundi.
Alice Doré et Julien Marion, Agefi-Dow Jones
Marchés
Le CAC 40 perd 10% depuis le début de l’année.  -  Fotolia

Les indices actions européens reculent nettement lundi à la mi-journée, le marché s’inquiétant de l’impact de possibles nouveaux confinements en Chine et des politiques de resserrement monétaire des banques centrales sur les perspectives de l'économie mondiale. Les opérateurs de marché prennent note de la victoire d’Emmanuel Macron à l'élection présidentielle française, mais ce scénario avait été largement anticipé par les investisseurs.

Vers 11h50, l’indice Stoxx Europe perdait 1,9% à 444,7 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 cédaient respectivement 2,4% et 2,2%. A Francfort, le DAX 40 reculait de 1,5% et, à Londres, le FTSE 100 cédait 2,2%.

Dans le même temps à Wall Street, le contrat à terme sur l’indice Dow Jones (DJIA) perdait 0,8%, que même que celui sur le S&P 500. Le contrat à terme sur le Nasdaq 100, riche en valeurs technologiques, reculait de 0,7%.

Les banques centrales durcissent le ton

Tandis que le nombre des décès liés au Covid-19 augmente à Shanghai, les contaminations progressent dans la capitale chinoise, Pékin, qui se retrouve sous la menace d’un confinement. De nouveaux confinements, à Pékin notamment, «pourraient appuyer un peu plus sur le ralentissement économique déjà observé depuis plusieurs semaines. En effet, les annonces de soutien au marché et à l'économie en Chine n’ont pour le moment pas suffi à rassurer les investisseurs», indique Vincent Boy, analyste de marché chez IG France, dans une note.

Dans ce contexte, les principaux indices asiatiques ont terminé en fort repli lundi. L’indice Shanghai Composite a notamment plongé de 5,1%.

Les investisseurs continuent par ailleurs de réagir aux récentes déclarations des banquiers centraux. Vendredi, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a déclaré sur CNBC qu’il existait «une probabilité forte» que l’institution relève ses taux d’ici à la fin de l’année.

L’euro poursuit sa glissade

Sur les autres marchés, le rendement de l’obligation du Trésor américain à 10 ans, le titre de référence, recule à 2,833%, contre 2,917% vendredi soir. Le rendement du Bund allemand à 10 ans s'établit à 0,912%, contre 0,972% vendredi soir. Le taux de l’obligation assimilable (OAT) du Trésor français cède 2,6 points de base, à 1,386%.

L’euro perd 0,7% face au billet vert, à 1,0730 dollar.

Les cours du pétrole reculent, la hausse des cas de Covid-19 en Chine et les anticipations de hausse des taux de la Fed continuant d’assombrir les perspectives de la demande d'énergie. Le contrat de juin sur le Brent de mer du Nord perd 4,72 dollars, soit 4,4%, à 101,97 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cède 4,68 dollars, soit 4,6%, à 97,39 dollars le baril.

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