
Le FMI appelle à un maintien des soutiens monétaires et budgétaires

Malgré la nouvelle progression des contaminations de Covid-19 et le ralentissement de l’activité économique fin 2020, les annonces, puis les approbations des vaccins, ont renforcé les attentes d’une reprise mondiale et continué à soutenir les actifs à risque. Mais tant que les populations ne seront pas largement vaccinées, l’économie restera largement «tributaire du soutien des politiques monétaire et budgétaire», souligne le Fonds monétaire international (FMI) dans son point de stabilité financière, se référant aussi à ses perspectives économiques publiées mardi. En outre, «une distribution inéquitable de vaccins risque d’exacerber les vulnérabilités»de certaines économies et de certains marchés, prévient le FMI.
Les «accommodements politiques» ont jusqu’ici atténué les tensions sur la liquidité, mais les pressions sur la solvabilité pourraient refaire surface dans un proche avenir, en particulier sur les segments les plus risqués des marchés du crédit et sur les secteurs les plus durement touchés par la pandémie. Les problèmes de crédit et de rentabilité dans un environnement de taux d’intérêt bas peuvent peser sur la capacité et la volonté des banques de prêter à l’avenir. Dans ces derniers rapport, la BCE a déjà noté un durcissement des contions de crédit depuis la fin 2020.
Les décideurs politiques doivent donc continuer à apporter leur soutien jusqu’à ce qu’une reprise durable s’installe : une sous-exécution pourrait compromettre la reprise de l’économie mondiale. Cependant, «les investisseurs misant sur une politique de soutien persistante et un sentiment prégnant de complaisance dans les marchés alors que les évaluations des actifs augmentent encore, les décideurs devraient être conscients des risques d’une correction. La politique monétaire devant rester accommodante dans les années à venir, ces décideurs devraient s’attaquer aux vulnérabilités croissantes pour éviter de mettre la croissance en danger à moyen terme», indique le FMI, évoquant un «compromis politique», mais sans proposer véritablement de solution en dehors du recours à des politiques macro-prudentielles pour lutter contre ces vulnérabilités.
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