
Le déficit public de la France a atteint 5,5% en 2023

Le déficit public français s’est creusé l’année dernière plus que prévu par le gouvernement, ont montré les données officielles mardi, mettant la pression sur le pays qui lutte pour maintenir ses plans de réduction du déficit sur la bonne voie.
L’Insee a indiqué que les comptes publics de 2023 montraient un déficit budgétaire de 5,5% du PIB l’année dernière, en hausse par rapport aux 4,8% de 2022 et bien plus que l’objectif du gouvernement qui était de 4,9%. L’Agence de la statistique a également indiqué que la dette publique de la France s'élevait à 110,6% du PIB à la fin du quatrième trimestre 2023, contre 111,9% à la fin du quatrième trimestre 2022.
En réaction à ces données, le ministre des Finances Bruno Le Maire a déclaré que la croissance plus faible que prévu l’année dernière s'était traduite par une baisse des recettes fiscales, ce qui avait pesé sur le déficit.
A lire aussi: Dette publique française : des prêteurs «bienveillants», mais jusqu'à quand ?
4,1% visés pour 2024
Bien que le gouvernement ait prévenu à l’avance que le déficit serait plus important que prévu, il s’agit tout de même d’une mauvaise nouvelle car cela signifie que des économies budgétaires supplémentaires doivent être trouvées cette année pour atteindre l’objectif de déficit de 4,1% fixé pour 2024.
Le gouvernement a déjà annoncé 10 milliards d’euros de coupes budgétaires supplémentaires en 2024 et a déclaré qu’il pourrait être nécessaire d’adopter une loi en milieu d’année pour trouver des économies supplémentaires.
«J’appelle à un réveil collectif pour faire des choix dans toutes nos dépenses publiques», a déclaré Bruno Le Maire sur la radio RTL.
Il a ajouté qu’il restait déterminé à ramener le déficit sous la barre des 3% fixée par l’Union européenne (UE) d’ici à 2027 et a exclu d’augmenter les impôts.
Les agences de notation doivent fournir des mises à jour en avril et en mai.
(Avec Reuters)
A lire aussi: Le budget 2024 laisse entier le défi du désendettement
Plus d'articles du même thème
-
La Chine riposte aux Etats-Unis et donne un nouveau coup de massue aux marchés
Les actions européennes plongent de nouveau après que Pékin a dévoilé une série de mesures en réponse aux droits de douane américains. -
Alstom va investir 150 millions d'euros en France pour accélérer la fabrication de ses TGV
Le groupe veut renforcer ses capacités pour répondre à la demande croissante en trains à grande vitesse. -
L'activité de la zone euro a été un peu meilleure que prévu en mars
Les PMI pour la zone monétaire ont été révisés à la hausse au titre du mois dernier, tirés notamment par l'Allemagne et la France.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions