
Le CAC 40 au plus-haut depuis le début de la guerre en Ukraine

La Bourse parisienne est en passe d’effacer les effets de la guerre. Après un début d’année largement dans le vert, le CAC 40 a bondi de 1,47% le 6 janvier, établissant un nouveau plus-haut depuis le 24 février 2022 à 6.861 points, dépassant ses derniers sommets du 13 décembre, à 6.823 points, et du 29 mars, à 6.829 points.
L’indice a été porté par la publication des chiffres de l’emploi américain au titre du mois de décembre. Ils sont ressortis légèrement meilleurs qu’attendu, tant au niveau des créations de postes que du taux de chômage. Une performance qui n’est, a priori, pas de nature à inciter la Banque centrale américaine (Fed) à assouplir sa politique monétaire mais certains éléments publiés par le Département du Travail américain apparaissent plutôt encourageants sur le terrain de l’inflation. «La modération de la croissance des salaires et la diminution du nombre moyen d’heures travaillées suggèrent que les pressions inflationnistes pourraient s’atténuer», indique ainsi Erik Norland, senior économiste chez CME Group. Le salaire horaire moyen est en effet ressorti inférieur aux attentes, en hausse de 0,3% après +0,4% en décembre. Le nombre moyen d’heures travaillées par semaine a baissé à 34,3 heures, après 34,4 en novembre et 34,5 en octobre.
Les taux baissent
Depuis le début de l’année les Bourses européennes profitent d’indicateurs économiques plutôt favorables marqués notamment par un ralentissement de l’inflation dans la zone euro.
En cinq jours, le CAC 40 et l’Euro Stoxx 50 ont gagné près de 6% et le Dax 5%.
Sur le marché des taux, le rendement de l’obligation souveraine française à 10 ans a reculé de près de 40 points de base, à 2,72%. Avec une fonte de 35 pb du taux 10 ans, à 2,2%, les emprunts d’Etat allemands enregistrent leur meilleur début d’année depuis 1977. Le rendement des Treasuries américain de même maturité se resserre d’un peu plus de 30 pb, à 3,58%.
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