L’Allemagne sort, de justesse, de récession

Après deux trimestres dans le rouge, le PIB de la première économie européenne s’est stabilisé entre avril et juin.
Allemagne
Au quatrième trimestre 2022, le PIB allemand avait reculé de 0,4%  -  Bloomberg

L'économie allemande a stagné au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent après être tombée en récession au cours de l’hiver, a confirmé vendredi l’Office fédéral de la statistique dans une estimation détaillée.

Le produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne est resté stable sur la période par rapport au trimestre précédent en données corrigées des variations saisonnières, conformément à la première estimation et aux attentes.

En glissement annuel, le PIB s’est contracté de 0,2%, en ligne avec la première estimation.

Le PIB de la première économie de la zone euro s’est contracté de 0,4% au quatrième trimestre 2022 en rythme séquentiel, puis de 0,1% au premier trimestre de cette année, marquant l’entrée de l’Allemagne en récession.

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Pas de rebond en vue

Au deuxième trimestre, les dépenses de consommation des ménages sont restées stables par rapport au premier trimestre et les dépenses publiques ont augmenté de 0,1%, montrent les données publiées vendredi.

Les investissements en capital ont progressé modérément tandis que les exportations ont reculé de 1,1%.

La Bundesbank s’attend à ce que l'économie allemande stagne à nouveau au troisième trimestre, selon son rapport mensuel publié lundi.

La résistance du marché du travail, les hausses de salaires et le recul de l’inflation devraient soutenir la consommation privée mais la production industrielle devrait rester faible en raison du ralentissement de la demande étrangère, a estimé la banque centrale allemande.

Moral en berne

Le moral des chefs d’entreprise allemands s’est par ailleurs détérioré plus qu’attendu en août, montre vendredi l’enquête mensuelle de l’institut d'études économiques Ifo.

Son indice du climat des affaires a reculé à 85,7 après 87,4 (révisé) en juillet alors que les économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une baisse à 86,7.

La composante du jugement des chefs d’entreprise sur leurs conditions actuelles d’activité s'établit à 89,0 après 91,4 le mois dernier et celle mesurant l'évolution de leurs anticipations recule à 82,6 contre 83,6.

(Avec Reuters)

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