Salaires : un mouvement de débrayage s’organise au Crédit Agricole

Le premier syndicat de la branche, le Sneca, appelle à débrayer dans les caisses régionales mercredi 6 décembre. Contrairement aux autres banques françaises, le Crédit Agricole ne compte pas verser de prime de partage de la valeur en fin d’année.
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Les négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires dans les banques françaises continuent de susciter des tensions. Après BNP Paribas, dont la NAO n’a pas été conclusive, et la Société Générale, dont la dernière réunion a suscité les crispations des organisations syndicales représentatives, c’est au tour du Crédit Agricole.

Le groupe mutualiste négocie traditionnellement ses mesures salariales en janvier. Mais, depuis la mise en place de la prime Macron, non fiscalisée et non chargée, suivie de la prime de partage de la valeur lancée l’an dernier pour les salaires inférieurs ou égaux à trois Smic, les caisses régionales tiennent une réunion de négociation en avance de phase au mois de novembre. Cette prime doit, en effet, être versée en fin d’année.

Une PPV de 3.000 euros au Crédit Mutuel

Contrairement à BNP Paribas, à la Société Générale, au Crédit Mutuel et aux Banques Populaires, le Crédit Agricole ne compte pas verser de prime de partage de la valeur aux 70.000 salariés des 39 caisses régionales, de la Fédération nationale du Crédit Agricole (FNCA), des entités CATS et Cagip. Cette annonce a déclenché les foudres du premier syndicat de la branche, le Sneca (Syndicat national de l’entreprise Crédit Agricole). Ce dernier appelle à un mouvement de débrayage le mercredi 6 décembre. «Nous demandons le versement d’une prime au moins équivalente à celle du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, soit 3.000 euros», explique à L’Agefi Samuel Mathieu, président du Sneca.

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L’an dernier, le Crédit Agricole avait octroyé une prime de partage de la valeur de 1.200 euros à ses salariés dans les 39 caisses régionales, avant de leur accorder une augmentation collective de 3,5% en janvier 2023. «La direction affirme qu’elle a pris des mesures suffisantes l’an dernier et table sur une inflation moins élevée cette année, en dessous de 5,6%», raconte Samuel Mathieu.

«Nous ne comprenons pas pourquoi avec 3 milliards d’euros de résultat net cumulés à fin septembre, le Crédit Agricole n’est pas en mesure de nous verser une telle prime comme le pratiquent les autres banques.» Les autres organisations syndicales représentatives, la CFDT et Sud, ont également demandé le versement de la prime. Pour l’heure, elles hésitent à se joindre à cet appel au débrayage.

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