
Salaires : l’intersyndicale du Crédit Mutuel Arkéa lance un appel à la grève

Après l’appel au débrayage au Crédit Agricole, une autre banque mutualiste fait face à la fronde des représentants du personnel. L’intersyndicale du Crédit Mutuel Arkéa a lancé ce mardi un appel à la grève le 19 décembre, pour réclamer le versement d’une prime de partage de la valeur (PPV) avant la fin de l’année.
Selon la CFDT, la CGT, le SNB et l’Unsa, «les salariés attendent fortement cette prime et n’admettent pas que notre direction ne fasse pas aussi bien que les autres Crédit Mutuel». Et de citer l’exemple du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, l’ancien «frère ennemi» d’Arkéa : le groupe piloté par Nicolas Théry a décidé d’accorder une prime de partage de la valeur de 3.000 euros à ses salariés.
Première séance de NAO
Cet appel à la grève intervient à l’issue de la première séance de négociation annuelle obligatoire (NAO) qui se tenait mardi matin chez Arkéa, structure qui rassemble les fédérations de Crédit Mutuel de Bretagne et du Sud-Ouest. L’intersyndicale souhaite cependant distinguer ses revendications en faveur d’une PPV du reste des négociations salariales, dont le processus doit s’achever le 1er février. Le 31 décembre 2023 constitue en effet une date butoir : au-delà, le traitement fiscal et social de la prime de partage de la valeur sera moins favorable pour les entreprises et les salariés.
Les syndicats d’Arkéa veulent aussi profiter des possibilités offertes par la loi du 29 novembre 2023 sur le partage de la valeur. Le texte prévoit que la PPV pourra désormais être attribuée deux fois par an dans la limite des plafonds totaux d’exonération (3.000 euros ou 6.000 euros) et placée sur un plan d’épargne salariale.
Arkéa avait déjà connu un mouvement social l’an dernier. La banque avait accordé une prime de partage de la valeur de 1.700 euros.
Le groupe n'était pas disponible pour commenter l’information.
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