Private Equity

Le private equity muscle ses fonctions opérationnelles

Alors que le private equity continue de croître, de nouvelles fonctions et exigences émergent, redéfinissant ainsi le recrutement dans ce secteur.
Recrutements
 -  Adobe stock

Le secteur du private equity, bien qu’en perte de vitesse, attire toujours des talents issus de divers horizons. L’industrie du private equity n’est pas qu’une histoire d’argent, c’est aussi une question d’hommes clés. Le capital humain est un des facteurs de succès des entreprises du secteur. Mais comment le paysage du recrutement en private equity a-t-il évolué ?

Bien que Londres demeure la référence en matière financière, la France occupe depuis longtemps la position de deuxième marché européen. Selon Pitchbook, le pays a représenté en moyenne 17,1 % du nombre total d’opérations européennes au cours de la dernière décennie. Le recrutement y est tout aussi sélectif qu'à Londres. « Le marché du recrutement en private equity reste encore conservateur en France, ultra sélectif et souvent très uniforme », note Constance Grandazzi, chasseuse de têtes chez Korn Ferry.

Recrutement des fonctions adjacentes

Une tendance claire à la désintermédiation de la recherche de talents se dessine, avec les sociétés de gestion faisant de plus en plus appel aux cabinets de chasseurs de tête. Si cette approche concernait principalement les équipes d’investissement, les fonds cherchent désormais à bien s’entourer même pour les fonctions adjacentes. «De plus en plus, les fonds d’investissement ont souhaité - et cherchent encore - à renforcer leurs équipes adjacentes. En effet, au-delà des équipes d’investissement, de nouveaux rôles clés ont émergé (Operating Partners, Relations Investisseurs, ESG…) », commente Constance Grandazzi, chasseuse de têtes chez Korn Ferry.

Ces postes d’experts de l’accompagnement opérationnel (operating partners) ont d’ailleurs fleuri, en réponse à la promesse de créations de valeur inhérente au fonctionnement des fonds d’investissement. Il y a une décennie à peine, ces operating partners étaient largement méconnus. Ils sont aujourd’hui devenus un atout indispensable pour les fonds d’investissement. Ce sont 46 % des fonds de private equity et 24 % des fonds de ventre capital français qui bénéficient d’une équipe opérationnelle, selon une étude menée par France Invest et Alvarez & Marsal en septembre dernier.

L’ESG et la parité au cœur du recrutement

« Avec l’accélération de la transition énergétique, on voit plus de demande de profils avec une coloration ESG», confie un professionnel du recrutement. Une tendance motivée par la transition énergétique d’une part et les exigences des investisseurs (limited partners) d’une autre part, l’ESG est au cœur du recrutement.

Une autre tendance notable est l’attention croissante portée aux problématiques de parité. « De plus en plus, nos clients cherchent à féminiser leurs équipes. Notre rôle est de présenter les meilleurs profils pour un poste donné, tout en gardant à l’esprit un angle paritaire : à mon sens, il faut donner sa chance aux talents, qu’ils soient hommes ou femmes. Aujourd’hui, de nombreux fonds d’investissement ont mis en place des mesures concrètes pour encourager les femmes au sein de leurs organisations à continuer leur carrière dans cette industrie encore très masculine. C’est une belle avancée », ajoute Constance Grandazzi. De quoi puiser sur un vivier de talents plus important.

A lire aussi: La finance embauche surtout des jeunes actifs

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Les plus lus

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...