Le marché principal se développera lorsque les acteurs de la finance s’approprieront la finance participative
Si 2014 a représenté une année de maturation ponctuée par la nouvelle règlementation apparue au 1er octobre 2014 date du lancement effectif du marché concernant le prêt et l’equity, l’année 2015 va voir la finance participative se développer «à un niveau d’échelle qui n’a rien à voir avec ce qu’on a connu ses précédents mois», avance Michel Ivanovsky, le co-fondateur de Mipise, à l’occasion d’un entretien filmé dans le studio de l’AGEFI.
L’arrivée d’acteurs plus importants dotés de moyens conséquents est en effet attendue. Les quelques protagonistes sur ce secteur investissant quelques centaines de milliers d’euros devraient dépasser régulièrement le million d’euros.
Combien de plates-formes vont se créer, combien survivront?
Selon Michel Ivanovsky, le marché devrait très vite atteindre un stade de maturité.
Pour cet observateur, le marché principal se développera lorsque les acteurs de la finance s’approprieront la finance participative.
D’ailleurs, aujourd’hui, ces acteurs «tâtonnent» et cherchent à se positionner en nouant des partenariats avant de procéder par voie d’internalisation.

Trois marchés en développement.
- Il existe trois marchés sur le financement participatif de tailles différentes, le premier - «de très loin» en termes de volumes-, à savoir le prêt, «dépassera le milliard d’ici trois à quatre ans».
- Le marché du don représente «un enjeu important mais les marges sont moindres».
- Quant au marché du hors-côté, «je le vois beaucoup plus à une dimension européenne», poursuit-il. Reste qu’à l’échelle européenne, des avancées règlementaires sont escomptées pour favoriser l’émergence de ces structures.
Une nouvelle classe d’actifs.
Pour certains investisseurs, le crowdfunding représente la constitution d’une nouvelle classe d’actifs. «Concernant le prêt, on assiste à la constitution d’une classe d’actifs avec ses propres caractéristiques en terme de rentabilité et de risque», souligne Michel Ivanovsky.
Quel rôle pour Mipise?
L’objectif est d’équiper des acteurs en propre ou en complément d’activité, en les accompagnant par exemple sur les aspects règlementaires. Mipise entend également «porter l’agrément» pour le compte de ses clients en tant qu’intermédiaire en financement participatif (IFP), c’est-à-dire héberger règlementairement des opérations de prêts.
L’intégralité de cet entretien (7min34) est accessible en ligne ici.
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