Patrimoine

Fintech et gestion indicielle : quelles caractéristiques ?

Annabelle Rocat, directrice gestion privée A2Consulting, se base sur une étude publiée par le superviseur européen des marchés financiers pour décrire le développement des ETF dans la gestion sous mandat. Elle s’intéresse par ailleurs aux coûts de gestion.

L’Esma qui est le superviseur européen des marchés financiers a récemment mis en cause la gestion passive déguisée. En cause, 15 % d’un échantillon de fonds supposés «actifs » qui se contenteraient de répliquer leur indice. Pourtant ce sont bien des frais identiques à ceux de la gestion active qui sont facturés.

Annabelle Rocat, directrice gestion privée au sein de la société de conseil A2Consulting rappelle qu’en la matière, «il n’est pas interdit d’avoir un fonds qui réplique un indice mais il est clair que les frais doivent être moindres que ceux appliqués par une gestion active».

Au Royaume-Uni, des sociétés de gestion ont déjà mis en place un OUTIL qui permet de montrer aux investisseurs «le ratio entre les lignes investies versus l’indice», une initiative qui est d’ailleurs reprise en France par certaines sociétés de gestion.

Elle explique également que l’Esma planche sur un autre sujet portant une demande des banques privées se rapprochant des fournisseurs ETF pour créer des «ETF transparents», à savoir «créer des fonds avec une poche ETF qui répliquerait la stratégie de gérants très connus avec des frais moindres».

Montée en puissance des ETF dans la gestion sous mandat. «A peu près 10 à 13 % des portefeuilles gérés sont investis en ETF», poursuit-elle. De plus en plus de banques privées et de Family Office qui avant n’avaient pas d’investissement portant sur des poches indicielles vont «directement et spontanément» vers poches ETF mais smart-beta. A titre de comparaison, les fintech en France présentent une gestion sous mandat full ETF.

Développement de l’offre ETF aux Etats-Unis. «Contrairement à ce qui commence à se faire en France, un tiers des portefeuilles gérés par les robo-advisor sont supérieurs à 100.000 dollars », commente Annabelle Rocat. Le développement a concerné dans un premier temps la clientèle retail avant d’intéresser la gestion privée. Outre-Atlantique, plusieurs acteurs ne font pas payer de frais dans le cadre d’une gestion sous mandat pour les comptes inférieurs à 10.000 euros, avance-t-elle.

Une offre vraiment moins onéreuse? «Quand on regarde en détail la composition du prix annoncé, c’est là qu’il faut faire attention et se poser des questions», prévient l’experte. Certains acteurs proposent des tarifs tout compris à hauteur de 1,6 %, ce qui est «moins chère qu’une gestion sous mandat traditionnelle, 0,7 % revenant à la société de gestion et les frais associés au contrat d’assurance vie sont «vraiment» bas. En revanche, il est «important de voir que les supports ETF sont assez limités».

Aujourd’hui, la gestion sous mandat traditionnelles est comprise entre 0,7 % et 1 % et c’est dégressif. Dans l’offre des fintech en revanche, c’est le même tarif, quelque soit les profils.

Quelle incidence pour MIFII? Annabelle Rocat explique en quoi «on anticipe une croissance plus forte des ETF».

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