
Revolut fait flamber sa valorisation

Revolut monte en puissance. Comme elle l’annonçait déjà en novembre dernier, la fintech britannique a bouclé son second tour de table de 500 millions de dollars (461 millions d’euros) en série D, qui lui permet d’atteindre une valorisation d’entreprise de 5,5 milliards de dollars. Ce qui la place bien loin devant sa concurrente Monzo, valorisée à 2,5 milliards de dollars.
Ce tour de table a été mené par Technology Crossover Ventures (TCV), un fonds de la Silicon Valley, qui a aussi investi dans Airbnb et Spotify. Il a réuni une vingtaine d’investisseurs, nouveaux comme anciens, dont les fonds Bond Capital, Lakestar, DST Global, Ribbit Capital et Sprints.
Avec cet investissement, la néobanque entend renforcer sa présence à l’international. «Nos marchés prioritaires à l’heure actuelle sont les Etats-Unis, Singapour, l’Australie et le Japon», indique à L’Agefi un porte-parole, dans un courriel. De fait elle est actuellement présente dans 36 pays, dont «tout l’espace économique européen, la Suisse, Singapour, et l’Australie», et est «en phase de tests au Canada et aux Etats-Unis avec un certain nombre d’utilisateurs actifs» avant le lancement officiel. Pour se lancer sur le marché américain, elle a noué en octobre un partenariat avec Mastercard. Elle veut se lancer au Japon courant 2020. Elle revendiquait 10 millions de clients au total fin 2019, dont un million en France et 3 millions au Royaume-Uni. Elle assure aussi être près de la rentabilité, elle qui comptait 32,8 millions de livres sterling (39 millions d’euros) de pertes fin 2018.
En outre, Revolut compte développer davantage ses produits bancaires, dont «des services de prêt pour les clients particuliers et entreprises, l’extension de l’offre de comptes épargne en dehors du Royaume-Uni, le renforcement du service client, ainsi que le déploiement des opérations bancaires à travers l’Europe», indique le communiqué. Pour l’heure, la banque ne souhaite pas détailler davantage ces offres.
Enfin, malgré les incertitudes liées à l’entrée en vigueur du Brexit, elle a pris les devants pour pérenniser sa présence sur le marché britannique, que la néobanque N26 va quitter. Elle possède une licence d'établissement de monnaie électronique au Royaume-Uni, et une licence bancaire européenne obtenue en Lituanie. «De plus, nous travaillons actuellement avec la Banque centrale d’Irlande pour obtenir une troisième licence de monnaie électronique, et nous apprêtons à faire les démarches d’obtention d’une licence bancaire au Royaume-Uni», indique son porte-parole.
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