
La Maif transforme ses systèmes d’information

La Maif a pris un tournant technologique, sans fracas mais de façon organisée et efficace. C’est en substance le message délivré par Nicolas Siegler, directeur général adjoint du groupe en charge des systèmes d’information, lors d’un point presse dans les locaux parisiens de la mutuelle d’assurance. C’était l’occasion de faire le point sur les importantes avancées réalisées depuis son arrivée il y a neuf ans à la tête de la direction des systèmes d’information (DSI), qui compte actuellement 600 collaborateurs.
«Les systèmes d’information sont désormais au cœur de l’entreprise», a lancé Nicolas Siegler. Autrement dit, la Maif a pris le tournant du digital à la fois du point de vue des utilisateurs finaux, ses clients, mais aussi de celui de ses collaborateurs, ce qui a largement fait évoluer la relation client jusqu’alors peu digitalisée. Equipée d’un «digital workplace», dès avant le premier confinement, elle était ainsi préparée à gérer le passage brutal au télétravail de 2020. Simplicité et facilité d’usage ont nettement progressé avec l’évolution des outils.
La Maif a également rénové ses infrastructures informatiques dans l’optique de répondre aux besoins des métiers, en veillant à la sécurité et à la résilience de ses systèmes. Sept programmes ont ainsi été menés, avec un budget de 100 millions d’euros sur quatre ans dans le cadre de 4.21, du nom de son plan de transformation lancé en 2017 et quasiment terminé. La mutuelle attend aussi beaucoup de l’ouverture de ses systèmes d’information grâce aux API (interfaces de programmation), qui devrait lui permettre de s’intégrer dans les parcours de vente de différents partenaires mais aussi d’offrir une plateforme.
Ce qui montre que le changement est aussi culturel. La DSI, sollicitée sur de multiples projets, a remis la qualité de service dans ses priorités et obtenu une amélioration de la satisfaction des utilisateurs. Le management s’est axé sur la confiance et la responsabilisation des collaborateurs. La Maif s’est aussi convertie à l’open source, qui permet d’attirer de jeunes développeurs, mais aussi de publier ses propres développements, comme Shapash, logiciel permettant d’expliquer les algorithmes d’intelligence artificielle. Concernant le cloud, l’assureur a rejoint Gaia-X, l’association franco-allemande pour un cloud européen souverain, et mène sa propre réflexion sur sa maîtrise des offres de cloud.
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