
Goldman Sachs parie sur Raisin

Cap sur les Etats-Unis pour Raisin. La plate-forme d’open banking berlinoise a annoncé ce mardi l’arrivée de Goldman Sachs en tant qu’investisseur au capital à hauteur de 25 millions d’euros. La banque américaine rejoint ainsi d’autres investisseurs comme Orange Digital Ventures, Index Ventures, PayPal, Ribbit Capital et Thrive Capital. «Nous sommes en discussions avec Goldman Sachs depuis octobre 2016», révèle à l’Agefi, Frank Freund, directeur financier et cofondateur de Raisin. Ce nouveau financement, qui vient compléter une levée de fonds de série D de 100 millions d’euros réalisée en février dernier, vise à préparer le lancement de Raisin sur le marché américain en 2020.
La fintech a déjà procédé au recrutement de Paul Knodel, un ancien de Citigroup et Merrill Lynch, afin de diriger ses activités américaines. «Nous travaillons à la signature de partenariats bancaires. Nous avons une équipe de près de dix personnes basées à San Francisco qui s’attellent aussi au recrutement de talents. Dans les six prochains mois, nous déterminerons si nous voulons installer nos bureaux sur la côte Ouest ou près de New York», explique le dirigeant.
Déjà plus de185.000 clients en Europe
Lancée en 2013, Raisin, qui compte déjà plus de 185.000 clients à travers l’Europe, entend conquérir plusieurs centaines de milliers de clients aux Etats-Unis. «Le marché américain présente une situation similaire à l’Europe : il y a de grandes banques qui n’offrent pas des taux attractifs sur des produits d’épargne», détaille Frank Freund. «La compétition pour l’acquisition de nouveaux clients sera cependant plus forte qu’en Europe, puisqu’il y a beaucoup d’acteurs établis venant du monde des technologies qui proposent surtout des produits d’investissements et qui ont un accès privilégié aux consommateurs», ajoute-t-il.
Grâce à l’appui financier de Goldman Sachs, Raisin pourrait réaliser une acquisition aux Etats-Unis pour favoriser son implantation. «Nous regardons les opportunités de croissance et nous avons plusieurs candidats en tête», souligne Frank Freund. La start-up avait ainsi acquis en 2017 l’entreprise PBF Solutions à Manchester, afin de s’en servir comme base pour la création de sa plate-forme britannique.
En attendant,Raisin développe son offre en Europe. En Allemagne, la fintech a lancé un produit d’épargne dès 50 euros par mois destiné à ses portefeuilles ETF afin de rajeunir sa clientèle. La création de produits d’épargne retraite est aussi en projet.
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