Xavier Niel avance ses pions dans le renouvellement des fréquences de TF1 et M6

L’homme d’affaires étudie l’opportunité d'être candidat à l’attribution de fréquences publiques.
Capucine Cousin
Xavier Niel Illiad NJJ la holding personnelle de Xavier Niel
Xavier Niel affiche ses ambitions, déjà anciennes, dans la télévision.  -  Photo Iliad

Xavier Niel, fondateur du groupe Iliad et actionnaire à titre individuel du Monde, affiche aussi ses ambitions dans la télévision. Un de ses proches collaborateurs, Maxime Lombardini, ancien directeur général du groupe Iliad et représentant sa holding NJJ Médias, était auditionné mercredi matin par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Cette audition avait lieu dans le cadre d’une consultation publique sur le renouvellement des autorisations d’émettre en télévision numérique terrestre (TNT) des chaînes TF1 et M6, qui arriveront à échéance le 5 mai 2023. A l’issue de cette consultation, le régulateur initiera une procédure d’appel à candidatures.

A ce stade, la candidature de Xavier Niel à l’obtention d’une des fréquences en jeu « n’est pas décidée ». « On étudie l’opportunité d’être candidats à l’attribution de fréquences publiques en mai 2023 », a déclaré Maxime Lombardini. Mais il est bien venu dérouler des arguments devant l’ex-CSA.

Dans un paysage audiovisuel chamboulé par le spécialiste du streaming vidéo Netflix, « il n’y a pas d’alternative en termes de puissance pour la publicité aux chaînes généralistes hertziennes. La TNT restera longtemps incontournable », a-t-il appuyé, faisant allusion à la nouvelle offre d’abonnement couplée à de la publicité lancée début novembre par la firme de Los Gatos dans une poignée de pays, dont la France.

Et de rappeler que, par deux fois, NJJ Médias avait tenté de racheter M6 à RTL : en mai 2021, puis en octobre 2022, lors d’une alliance de circonstance avec Mediaset - il était l’un des opposants à la fusion entre M6 et TF1, qui n’a finalement pas abouti.

Délai supplémentaire

Maintenant, « avoir un nouvel entrant apportera une nouvelle dynamique », souligne Maxime Lombardini. « On peut imaginer une télévision beaucoup plus intégrée au digital, avec une offre délinéarisée pour tenir face aux offres américaines », argumente-t-il. Un nouvel entrant pourrait aussi « nouer des relations de confiance avec des producteurs indépendants » et produire « des fictions inédites », taclant au passage l’offre des diffuseurs actuels, avec « beaucoup de cases de ‘prime time’ qui sont de la redite depuis des années ».

Il a en outre réclamé un délai supplémentaire, jusqu’à mi-février, pour monter un dossier « crédible », et pour négocier avec les producteurs notamment.

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