Vivendi scrute une possible cession par Bertelsmann de sa part dans M6

Son président du directoire l’a confirmé mercredi.
Capucine Cousin
Le groupe M6 réunit les chaînes de télévision M6, W9, Paris Première et les stations de radio RTL, RTL2, Fun Radio.
Le groupe M6 réunit les chaînes de télévision M6, W9, Paris Première et les stations de radio RTL, RTL2, Fun Radio.  - 

Quelques petites phrases vont de nouveau alimenter les spéculations sur l’intérêt porté sur M6 par Vivendi. Ce dernier regarde une possible cession par le groupe Bertelsmann de sa participation de contrôle dans M6, a indiqué mercredi Arnaud de Puyfontaine, le président du directoire du groupe de médias français, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes, a rapporté l’agence Reuters. «Il existe certaines contraintes réglementaires sur lesquelles travaille Vivendi mais en termes de développement stratégique, c’est une opportunité que nous étudions de près», a-t-il ajouté.

Le 29 janvier, Reuters annonçait que le géant allemand des médias Bertelsmann avait approché des candidats potentiels - dont Vivendi et l’opérateur télécoms Altice Europe en vue d’une possible cession de sa participation de contrôle dans le groupe M6 (M6, W9, Paris Première, mais aussi les stations RTL, RTL2, et Fun Radio). Ce qu’a ensuite confirmé Bertelsmann à demi-mot. A elles seules, M6 et RTL pèsent plus de 35% du marché publicitaire télé et radio français. Bertelsmann espère en tirer 3 milliards d’euros.

De fait, le groupe M6, comme les autres médias audiovisuels, a vu la donne changer ces derniers mois, confronté à la crise sanitaire, à l’adoption par le grand public de nouveaux modes de consommation du divertissement, alors que le modèle de financement par la publicité accuse le coup. «En France, il n’y a pas de champions nationaux. Et si le marché français ne se consolide pas à brève échéance, il sera bientôt laminé par les plateformes comme Netflix et Amazon. Je crois fermement à l’avenir de la télé, mais il y a urgence à consolider», déclarait au Figaro Nicolas de Tavernost, le président du directoire de M6, le 16 février.

Les analystes semblent approuver ce possible rapprochement : mercredi matin, Oddo BHF relevait son objectif de cours sur le titre M6 de 19,5 euros à 25 euros. Le broker estime qu’une possible vente ou fusion du groupe audiovisuel devrait être décidée «certainement avant l’été», et que, quel que soit le scénario, cela sera créateur de valeur.

Par la même occasion, Vivendi a publié mercredi soir des résultats annuels supérieurs aux attentes, tirés par les performances d’Universal Music Group (UMG) et de Canal+. Le résultat opérationnel ajusté (Ebita) du groupe a atteint 1,63 milliard d’euros, en hausse de 6,6% en données publiées (3,7% à taux de change et périmètre constants). Son chiffre d’affaires consolidé a atteint 16,01 milliards d’euros en 2020, en hausse de 1,2% en données publiées (-0,6% à taux de change et périmètre constants).

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