
Télécoms : la majorité des pays européens contre l’idée d’un «fair share»

Une majorité de pays de l’UE ont rejeté la proposition de grands opérateurs télécoms européens destinée à contraindre les grandes entreprises technologiques telles que Google à aider à financer le déploiement de la 5G et du haut débit dans la région au nom du partage des dépenses (fair share), indique Reuters, qui cite des sources proches du dossier.
Lors d’une réunion avec le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, à Luxembourg, les ministres en charge des télécommunications de 18 pays ont soit rejeté la taxe de réseau proposée sur les entreprises technologiques, soit exigé une étude sur la nécessité et l’impact d’une telle mesure, ont indiqué les sources citées par l’agence de presse.
L’Allemagne opposée
Le groupe Berec des opérateurs télécoms de l’UE, tels Deutsche Telekom, Orange et Telefonica, veulent que les Big Tech assument une partie des coûts du réseau au motif que leurs données et leur contenu représentent une grande partie du trafic réseau. Ils ont trouvé une oreille attentive auprès de Thierry Breton, ancien directeur général de France Télécom et de la société française de conseil en informatique Atos.
Les pays critiques envers l’idée d’une taxe sur le réseau incluaient l’Autriche, la Belgique, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, l’Allemagne, l’Irlande, la Lituanie, Malte et les Pays-Bas, selon Reuters.
La France, la Grèce, l’Italie, et l’Espagne faisaient partie des pays qui soutenaient l’idée, avait indiqué à L’Agefi un opérateur télécom.
(Avec Reuters)
A lire aussi: Les opérateurs télécoms composeront avec leur dette
Plus d'articles du même thème
-
La coentreprise entre Orange et MasMovil pourrait rejoindre la Bourse espagnole
Les deux opérateurs ont fusionné il y a un an. Les discussions seraient menées par les fonds de private equity KKR, Cinven et Providence, qui sont actionnaires de MasMovil. -
Le groupe Iliad poursuit son ébouriffante croissance
Le groupe français de télécoms créé par Xavier Niel a dépassé en 2024 les 10 milliards d'euros de chiffre d’affaires, et compte 50 millions d'abonnés sur ses trois principaux marchés, la France, l'Italie et la Pologne. -
Vivendi accélère son désengagement de Telecom Italia
L'ex-conglomérat a annoncé, vendredi 21 mars au soir, qu'il a réduit sa participation dans Telecom Italia (TIM), détenant désormais 13,87% de son capital. Il pourrait même la réduire ce trimestre à 5%.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions