
STMicroelectronics s’attend à une année 2024 compliquée

Le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics a annoncé jeudi anticiper une baisse de 15,2% sur un an de ses revenus et une marge brute d’environ 42,3% au premier trimestre, après avoir publié des résultats inférieurs à ses propres prévisions et à celles des analystes au titre du quatrième trimestre.
«Au point médian, les prévisions de STMicroelectronics pour le premier trimestre 2024 sont les suivantes : un chiffre d’affaires net de 3,6 milliards de dollars, en baisse de 15,2% en variation annuelle et en baisse de 15,9% en variation séquentielle ; la marge brute est attendue à environ 42,3%», a indiqué le groupe dans un communiqué.
Au cours des trois derniers mois de 2023, le fabricant de semi-conducteurs a réalisé un chiffre d’affaires de 4,3 milliards de dollars, en baisse de 3,2% sur un an. Sur la période, sa marge brute a reculé de 200 points de base, à 45,5%, tandis que son bénéfice net s’est replié de 13,8%, à 1,08 milliard de dollars.
A lire aussi: L'alerte de Mobileye fait plonger les producteurs de semi-conducteurs
Selon les données compilées par FactSet, les analystes tablaient en moyenne sur un chiffre d’affaires de 4,31 milliards de dollars, sur une marge brute de 46,05% et sur un bénéfice net de 898 millions de dollars pour le quatrième trimestre.
Les dirigeants de STMicroelectronics tablaient, eux, sur un chiffre d’affaires net de 4,3 milliards de dollars, en baisse d’environ 3% par rapport au troisième trimestre, plus ou moins 350 points de base, ainsi que sur une marge brute de 46%, plus ou moins 200 points de base.
Baisse dans l’industrie
«Au quatrième trimestre, les prises de commande de nos clients ont diminué par rapport au troisième trimestre. Nous avons continué de voir une demande finale stable dans l’automobile, une absence d’augmentation significative dans l'électronique personnelle et une nouvelle détérioration dans l’industriel», a indiqué STMicroelectronics.
Sur l’ensemble de l’exercice 2023, le résultat net du groupe a progressé de 6,3%, à 4,2 milliards de dollars, la marge brute s’est établie à 47,9%, contre 47,3% en 2022, et le chiffre d’affaires a augmenté de 7,2%, à 17,3 milliards de dollars. Pour l’exercice écoulé, le groupe visait une marge brute d’environ 48,1% et un chiffre d’affaires d’environ 17,3 milliards de dollars, représentant une hausse de 7,3% en variation annuelle.
«Pour l’exercice 2024, nous dirigerons la société sur la base d’un plan de chiffre d’affaires compris entre 15,9 milliards de dollars et 16,9 milliards de dollars. A l’intérieur de ce plan, nous nous attendons à une marge brute entre un minimum supérieur à 40% et un maximum de l’ordre de 46%», a ajouté STMicroelectronics.
Le groupe prévoit des dépenses d’investissement nettes d’environ 2,5 milliards d’euros en 2024.
A lire aussi: TSMC rassure et emmène avec lui le secteur des semi-conducteurs
Plus d'articles du même thème
-
Groupama enregistre le résultat le plus élevé de son histoire
L’assureur mutualiste affiche des résultats 2024 en nette progression par rapport à l’exercice précédent grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités d’assurance et une sinistralité "climatique" clémente. Toutefois, le ratio de solvabilité pâtit d’effets de marché défavorables et d’exigences en capital plus élevées. -
L’analyse de l’immatériel constitue un outil précieux pour valoriser une entreprise
Le cabinet de conseil Eight Advisory dévoile son Indice Iceberg, indicateur qui permet de mieux comprendre les facteurs endogènes et exogènes qui influent sur la valeur d’une société. -
OpenAI se valorise 300 milliards après un méga investissement de SoftBank
Le créateur de ChatGPT devrait obtenir 40 milliards de dollars, dont 10 milliards seront versés dans les prochains jours. Le paiement du solde est en partie suspendu à une transformation d’OpenAI en société à but lucratif.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions