
Sodexo confirme ses objectifs avant de coter Pluxee

Le groupe de restauration collective Sodexo, qui prévoit de coter son activité de titres-restaurant et de chèques-cadeaux Pluxee sur Euronext Paris le 1ᵉʳ février, a confirmé vendredi ses objectifs financiers pour l’exercice clos fin août 2024 et le suivant, après avoir fait état d’une hausse de son chiffre d’affaires au premier trimestre.
La société a confirmé viser pour les exercices 2023-2024 et 2024-2025, hors Pluxee, une croissance interne du chiffre d’affaires comprise entre 6% et 8% par an, tandis que sa marge d’exploitation devrait augmenter de 30 à 40 points de base par an, à taux de change constants. Pour l’exercice 2022-2023, cette marge était ressortie à 4,3% hors Pluxee et à 5,6% en intégrant Pluxee, désormais classée en activité non poursuivie.
Au cours du trimestre allant de septembre à novembre 2023, Sodexo a réalisé un chiffre d’affaires, hors Pluxee, de 6,3 milliards d’euros, en hausse de 3,1% en données publiées. Le groupe a été pénalisé par un effet de change négatif de 4,8%, «résultant de l’appréciation de l’euro par rapport à la plupart des devises». Cet effet de change négatif devrait se réduire progressivement au cours de l’exercice, «dans l’hypothèse d’un maintien des taux actuels jusqu'à la fin de l’exercice», a indiqué le groupe.
A lire aussi: Sodexo dévoile le conseil d'administration de Pluxee, prêt à rivaliser avec Edenred
60 millions grâce aux Jeux de Paris
«Notre activité au premier trimestre est ressortie conforme à nos attentes», a commenté le directeur financier de Sodexo, Marc Rolland, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes.
En variation interne, les revenus ont progressé de 8,2%. La croissance interne du premier trimestre a été portée par les services de restauration, dont l’activité a progressé de 10%, alors que la croissance des services de «facilities management» (accueil, entretien, maintenance...) s’est établie à 4,7%.
Sodexo a réalisé un bon début d’exercice, selon JPMorgan, qui souligne que la croissance interne est ressortie un peu au-dessus de la fourchette de 6% à 8% visée par le groupe de restauration collective pour l’ensemble de l’exercice. «Désormais, tous les regards sont tournés vers la journée investisseurs de Pluxee» prévue le 10 janvier, indique la banque.
La croissance interne a été tirée par la Coupe du monde de rugby mais a pâti de «changements comptables sur certains projets en Energie & Ressources dans le Reste du Monde, ces deux effets se compensant», a indiqué Sodexo.
Marc Rolland a précisé que la Coupe du monde de rugby avait engendré un chiffre d’affaires d’environ 30 millions d’euros et que les Jeux olympiques et paralympiques prévus l'été prochain à Paris devraient générer un chiffre d’affaires d’environ 60 millions d’euros sur l’exercice 2023-2024.
L’inflation s’essouffle progressivement
Le groupe familial a précisé que la hausse de ses prix liée à l’inflation ralentissait progressivement, représentant environ 4,5% sur le trimestre.
Dans ce cadre, Sodexo estime que la hausse des prix moyens au cours de l’exercice s'établira entre 3% et 4%, contre plus de 5% lors de l’exercice précédent, en ligne avec l'évolution de l’inflation alimentaire, a détaillé Marc Rolland.
Par zone géographique, le chiffre d’affaires en Amérique du Nord a atteint 3 milliards d’euros au trimestre écoulé, soit une croissance interne de 8,7%, soutenue par «la contribution des nouveaux contrats combinée à une augmentation des volumes, ainsi que par l’effet des hausses de prix pour environ 4%», a précisé Sodexo.
En Europe, le chiffre d’affaires du premier trimestre s'élève à 2,2 milliards d’euros, soit une croissance interne de 9,2%, ou 7,6% hors impact de la Coupe du monde de rugby, «favorisé par la hausse des volumes en Entreprises & Administration et un effet prix positif de plus de 5%», a ajouté le groupe.
Le chiffre d’affaires de la zone Reste du Monde s’est établi à 1,1 milliard d’euros au premier trimestre, soit une croissance interne de 4,7%, affectée par «le changement comptable dans la reconnaissance du chiffre d’affaires en Energie & Ressources». En excluant cet effet, la croissance organique aurait été de 8,1%, les hausses de prix représentant près de 5%, a souligné Sodexo.
Rendez-vous le 10 janvier
«La croissance du premier trimestre est restée forte dans toutes les zones géographiques. Elle s’explique par les augmentations de prix, la montée en puissance des nouveaux contrats et une croissance continue des volumes, en particulier dans les Services aux Entreprises, en Sports & Loisirs et en Education», a commenté Sophie Bellon, la présidente-directrice générale de Sodexo.
«Le projet de spin-off (scission) de Pluxee progresse bien, la prochaine étape étant le Capital Markets Day du 10 janvier prochain, en amont de la première cotation attendue le 1ᵉʳ février 2024", a ajouté la dirigeante.
Plus d'articles du même thème
-
Groupama enregistre le résultat le plus élevé de son histoire
L’assureur mutualiste affiche des résultats 2024 en nette progression par rapport à l’exercice précédent grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités d’assurance et une sinistralité "climatique" clémente. Toutefois, le ratio de solvabilité pâtit d’effets de marché défavorables et d’exigences en capital plus élevées. -
L’analyse de l’immatériel constitue un outil précieux pour valoriser une entreprise
Le cabinet de conseil Eight Advisory dévoile son Indice Iceberg, indicateur qui permet de mieux comprendre les facteurs endogènes et exogènes qui influent sur la valeur d’une société. -
La coentreprise entre Orange et MasMovil pourrait rejoindre la Bourse espagnole
Les deux opérateurs ont fusionné il y a un an. Les discussions seraient menées par les fonds de private equity KKR, Cinven et Providence, qui sont actionnaires de MasMovil.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions