
Servier renonce à vendre Biogaran

Face aux difficultés, Servier jette l’éponge. Le groupe pharmaceutique a confirmé à L’Agefi avoir annoncé à ses salariés qu’il renonçait à céder Biogaran.
Alors que plusieurs acquéreurs s’étaient positionnés pour mettre la main sur ce spécialiste des médicaments génériques, l’opération faisait l’objet d’une opposition de la part du précédent gouvernement français. La nomination d’un nouveau Premier ministre, le 5 septembre, n’aura visiblement pas poussé Servier à poursuivre son projet.
Bpifrance s’était notamment allié au fonds britannique de capital-investissement BC Partners pour déposer une offre face à celles de concurrents indiens.
Renoncement temporaire ?
Jugeant Biogaran comme une entreprise stratégique pour la France, le désormais ex-Premier ministre Gabriel Attal avait indiqué en mai dernier qu’il envisagerait d’activer le processus de contrôle des investissements étrangers en cas de cession de la société.
Servier a indiqué à L’Agefi avoir «reçu des marques d’intérêt, mais celles-ci ne répondent pas à l’ensemble des critères que [le groupe] s’est fixé» et la création de valeur ne lui «semblait pas bénéfique pour l’entreprise et ses collaborateurs, le tissu industriel français et européen et, bien sûr, pour les patients et toutes les pharmacies et partenaires». Les incertitudes politiques et réglementaires ont également «pesé sur ces marques d’intérêt».
Le laboratoire «reste déterminé à développer Biogaran, notamment par de la croissance organique, afin de maintenir sa place de leader en France», a-t-il indiqué. Selon Le Figaro, le groupe ne renoncerait toutefois pas totalement à céder Biogaran, éventuellement lorsque le contexte politique sera redevenu plus propice.
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