
Patrick Drahi veut retirer Altice Europe de la Bourse

Patrick Drahi n’a plus besoin de la Bourse. Le fondateur et actionnaire de contrôle d’Altice Europe a annonce vendredi matin un projet d’offre publique de retrait sur l’opérateur de télécoms, propriétaire de SFR en France.
« La structure d’actionnariat proposée permettra de se concentrer davantage sur l’exécution de notre stratégie à long terme, et souligne ma confiance et ma conviction dans les perspectives d’Altice Europe », explique Patrick Drahi dans un communiqué. Cette opération simplifiera la structure de contrôle du groupe, ajoute le communiqué. Elle permettra de réduire les coûts (cotation, reporting financier, charges du conseil d’administration...) et facilitera l’accès au marché de la dette. Engin, elle protégera Altice Europe de la volatilité de son cours de Bourse, alors que les relations avec les actionnaires minoritaires n’ont pas toujours été au beau fixe, notamment sur la question des rémunérations.
L’offre proposée aux actionnaires minoritaires par Next, la holding de Patrick Drahi, s’élève à 4,11 euros pour chaque action de classes A et B, soit une prime de 23,8% par rapport au cours de clôture du 10 septembre et de 16,5% sur le cours moyen pondéré par les volumes des 6 derniers mois. Le montant total de l’opération s’élève à 2,5 milliards d’euros. Elle valorise 100% du capital d’Altice Europe à 4,9 milliards d’euros.
Pour financer le retrait de la cote, Next a signé un accord de crédit avec BNP Paribas.
Patrick Drahi espère avoir finalisé l’opération au premier trimestre 2021.
Plus d'articles du même thème
-
New Alpha reste finalement dans le giron de La Française
Alors que la banque Caurus Partners avait été mandatée pour étudier la cession de New Alpha Asset Management, la société, qui totalise 3,8 milliards d’euros d’encours, reste finalement dans le giron de La Française. -
Safran avance dans son marathon réglementaire lié à la reprise de Collins
Le gendarme britannique de la concurrence estime que les concessions fournies par le groupe français pourraient suffire à apaiser ses craintes. -
Andbank entre au capital d’une boutique espagnole de private equity
L'opération vient d'être autorisée par les régulateurs.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions