
LVMH prépare la succession chez Louis Vuitton et Christian Dior

Le géant du luxe LVMH a annoncé mercredi la nomination de Delphine Arnault, précédemment directrice générale adjointe de Louis Vuitton, en tant que PDG de Christian Dior Couture. Elle y remplace Pietro Beccari, lequel est nommé au poste de président-directeur général de Louis Vuitton.
Avec cette nomination, Bernard Arnault, 73 ans, renforce un peu plus l’ancrage du groupe au sein de la famille. Delphine Arnault, 47 ans, est l’aînée des cinq enfants du milliardaire, lequel n’a montré à ce stade aucune volonté de prendre du champ vis-à-vis de LVMH. Le géant du luxe a d’ailleurs a relevé l’an dernier la limite d'âge maximal prévu pour son PDG de 75 ans à 80 ans.
Un autre mouvement en décembre
Pietro Beccari, qui dirigeait Christian Dior Couture depuis 2018, succède à Michael Burke. Ce dernier «va prendre de nouvelles fonctions directement auprès de Bernard Arnault, président-directeur général de LVMH, après dix années passées à la tête de Louis Vuitton et avoir accompagné avec succès l’intégration de Tiffany», a indiqué LVMH dans un communiqué. En outre, le PDG de la division montres & joaillerie, Stéphane Bianchi, supervisera désormais également les Maisons Tiffany et Repossi qui rejoignent la division montres & joaillerie du groupe, a précisé LVMH.
Début décembre, la holding Christian Dior SE, qui détient environ 41% du capital du géant du luxe LVMH, avait procédé à une autre nomination importante. Antoine Arnault, 45 ans, avait pris les fonctions de directeur général et de vice-président du conseil d’administration, en remplacement de Sidney Toledano, figure historique du groupe.
L’action LVMH, première capitalisation du CAC 40 à 386 milliards d’euros, progresse de 1,6% vers midi. Elle bondit de 13% depuis le début de l’année 2023.
Plus d'articles du même thème
-
Le président de BP s’apprête à tirer sa révérence sous la pression d’Elliott
Helge Lund quittera le groupe britannique, vraisemblablement en 2026, dans le cadre d’une transition ordonnée. La recherche d’un successeur est désormais lancée. -
Rebondissement pour Scor dans l’affaire Partner Re
Le réassureur Scor est mis en examen, en tant que personne morale, dans le cadre de l’enquête judiciaire pour des faits reprochés à son ancien président Denis Kessler. L’instruction concerne des faits imputés à l’association ASPM accusée de tentative de déstabilisation du groupe Covéa lors de sa procédure de rachat du réassureur Partner Re en 2022. -
Les tribulations de Carrefour crispent le marché et fragilisent son patron
A la peine en Bourse depuis plusieurs années, le distributeur peine à convaincre du bien-fondé de sa stratégie alors que le mandat de son PDG, Alexandre Bompard, arrivera à échéance en 2026.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions