
Les prix du gaz placent la zone euro en difficulté

Les contrats à terme sur le gaz naturel européen (référence TTF 1 mois à Rotterdam) ont atteint les 200 euros/MWh mardi, une hausse de plus de 13% qui les rapproche doucement de leur sommet du 7 mars, en raison des inquiétudes persistantes concernant le resserrement des approvisionnements européens. Lundi, le fournisseur russe Gazprom a déclaré qu’il réduirait les flux via le gazoduc Nord Stream 1 ne livrant que 33 millions de mètres cubes (mm3) par jour, soit environ 20% de sa capacité, ce qui compromet les objectifs de la région de remplir 80% de ses espaces de stockage avant l’hiver.
L’opérateur avance à nouveau des problèmes avec ses turbines. Mais les observateurs affirment que la Russie tente à nouveau de jouer avec ce levier pour affaiblir l’Allemagne et la zone euro en représailles à leur soutien à l’Ukraine.
La «militarisation» du gaz naturel par la Russie a déclenché une ruée d’autres acheteurs importants de gaz naturel liquéfié (GNL) comme le Japon et la Corée du Sud, qui souhaitent réserver davantage de cargaisons pour l’hiver, craignant que l’Europe ne les devance pour remplir ses stocks plus rapidement. Les cours sur le gaz naturel ont grimpé un peu partout, depuis lundi, de près de 16% aux Etats-Unis où ils sont passés de 8,30 à plus de 9,70 dollars/MMBtu à un moment.
Dans ce contexte, les craintes sur l’économie de la zone euro augmente également, comme en témoignaient mardi les baisses de la devise unique (jusqu’à 1,011) et des taux allemands à 10 ans (0,91%).
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