
Le vaccin de Valneva contre le chikungunya a été approuvé aux Etats-Unis

La société de biotechnologies Valneva a annoncé vendredi que la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité sanitaire américaine, avait approuvé son candidat-vaccin contre le chikungunya, VLA1553.
Le vaccin, commercialisé sous le nom d’Ixchiq, a été autorisé aux Etats-Unis pour les personnes de 18 ans et plus, présentant un risque accru d'être exposées au virus, a indiqué Valneva dans un communiqué.
«Avec cette autorisation américaine, Ixchiq devient le premier vaccin autorisé au monde contre le chikungunya pour répondre à ce besoin médical non satisfait et le troisième vaccin que Valneva a fait progresser des premiers stades de R&D jusqu'à la mise sur le marché», a souligné le laboratoire.
«Une excellente nouvelle»
Le marché mondial des vaccins contre le chikungunya, une maladie virale transmise par les moustiques Aedes, est estimé à plus de 500 millions de dollars par an d’ici 2032.
Une demande d’autorisation a également été déposée par Valneva auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA) et de Santé Canada.
En réaction à ce succès réglementaire, l’action de la biotech bondissait de 8% en Bourse vendredi en début de matinée, portant sa hausse à 30% en à peine deux semaines. «Cette décision constitue une excellente nouvelle pour Valneva et pour le secteur des biotechs» a commenté Mohamed Kaabouni, analyste chez Portzamparc, qui souligne que la décision de la FDA représentait le principal catalyseur du titre à court terme. Dans ce cadre, l’intermédiaire financier a relevé son objectif de cours sur le titre de 10,10 euros à 11 euros et a maintenu sa recommandation «acheter».
Par ailleurs, le groupe a confirmé son intention de vendre le bon de revue prioritaire (PRV) qu’il a reçu de la FDA afin de le récompenser de ses recherches pour répondre à un besoin médical non satisfait.
Un bon à 100 millions
«Cette transaction est courante chez les biotechs. Elle permettra à Valneva de renforcer sa trésorerie et de financer ses programmes de recherche et de développement (R&D)», a précisé Mohamed Kaabouni.
Les grands laboratoires sont friands de ces bons de revue de la FDA, assimilables à des «passe-droits». Ils garantissent que l’autorité sanitaire américaine étudiera en priorité le dossier d’autorisation de mise sur le marché déposé par le détenteur du bon.
«Détenir un bon de revue prioritaire permet d’avancer de plusieurs mois la commercialisation d’un produit, soit de gagner potentiellement des dizaines de millions de dollars supplémentaires», a souligné Mohamed Kaabouni, qui a ajouté que ces bons se négociaient autour de 100 millions de dollars l’unité.
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