
L’arrivée de Third Point fait bondir Nestlé et L’Oréal en Bourse

L’arrivée du fonds activiste Third Point dans Nestlé à hauteur d’un peu plus de 1% de son capital a secoué les Places de Zurich et de Paris. L’action du géant agroalimentaire suisse s’est adjugé jusqu'à 4,75% en matinée (à 86 francs), tandis que celle de L’Oréal atteignait un sommet historique de 197,15 euros (+4,81%) avant que sa progression ne redescende à +3,9% un peu avant midi. Tirée par Nestlé, la composante de l’alimentation de l’indice Euro Stoxx 600 progressait de 3,15% au même moment. La hausse a profité à de nombreux grands noms du secteur, en particulier Danone (dont l’action a pris jusqu'à +3,02%).
En effet, alors que Nestlé peine à relancer sa croissance, le fonds de Daniel Loeb prône notamment la vente de sa participation de 23% au capital du groupe de cosmétiques français. Dans une lettre à ses investisseurs, rendue publique dimanche, Third Point explique avoir eu des discussions avec la direction de Nestlé et estime que l’entreprise suisse doit améliorer ses marges, lancer un plan de rachats d’actions et céder des actifs non stratégiques.
La participation de Nestlé dans L’Oréal était valorisée plus de 24 milliards d’euros vendredi. La communauté des analystes ne se montre toutefois pas aussi enthousiaste que les investisseurs. Morningstar, par exemple, juge que la création de valeur liée à une éventuelle sortie de L’Oréal serait «très limitée». La société de recherche ajoute qu'«au cours actuel, la cession de la participation augmenterait notre valorisation de Nestlé de moins de 2%. Avec une telle marge et le risque de voir une cession importante peser sur le cours de L’Oréal, nous ne pensons pas que l’exercice vaudrait la peine».
Plus d'articles du même thème
-
PARTENARIAT
Apprendre à désapprendre : les limites du savoir
L’illusion de la connaissance et comment surmonter les limites de l’apprentissage -
PARTENARIAT
Investissement : Quand la simplicité devient un piège
Pourquoi la simplicité n’est pas toujours la meilleure solution
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions