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Apprendre à désapprendre : les limites du savoir

Apprendre est sans doute le plus grand superpouvoir de l’humanité. C’est lui qui nous a permis de dompter le feu, d’inventer le langage, de bâtir des civilisations. Mais ce pouvoir a ses limites. Dans un monde où l’information explose, croire que l’on peut tout maîtriser est une illusion dangereuse. Et cette illusion coûte cher, surtout en investissement.
L’histoire de Kodak en est l’exemple parfait. Dans les années 1970, l’entreprise régnait sur la photographie. Ses ingénieurs inventent l’appareil photo numérique en 1975… mais la direction l’écarte pour protéger son modèle basé sur la pellicule. Pendant ce temps, Fujifilm investit dans la chimie et la diversification. Deux décennies plus tard, l’arrivée des appareils numériques, puis des smartphones, balaie Kodak. Aveuglée par sa certitude, l’entreprise a cessé d’apprendre. Ce n’est pas qu’elle ignorait la technologie : elle l’avait inventée. Mais son excès de confiance dans un modèle qui avait fait ses preuves l’a condamnée.
Les investisseurs tombent souvent dans le même piège. En 2023-2024, les « Magnificent Seven » (Apple, Microsoft, Nvidia…) ont porté les marchés américains. Il suffisait d’en détenir quelques-unes pour afficher des performances spectaculaires. Mais quand leurs trajectoires ont divergé, certains ont ignoré les signaux d’alerte, persuadés d’avoir raison. L’excès de confiance pousse à prendre plus de risques et à négliger la diversification – une erreur qui finit par coûter cher. Car sur les marchés, la frontière entre compétence et chance est souvent floue. Attribuer ses gains à son talent et ses pertes à la malchance est un biais classique… et dangereux.
Ce phénomène n’est pas propre à la finance. Les magasins de bricolage prospèrent sur la surestimation des compétences. En Allemagne, 12 000 personnes ont terminé à l’hôpital après un projet « DIY » raté (2022). En investissement, le même schéma se répète : premiers gains, euphorie, puis désillusion quand la complexité apparaît. C’est l’effet Dunning-Kruger : plus on en sait peu, plus on croit en savoir beaucoup. Puis vient la réalité, brutale. Et parfois, elle coûte cher.
À cela s’ajoute le biais de confirmation. Nous aimons avoir raison. Sur les réseaux sociaux comme en Bourse, nous privilégions les informations qui confirment nos croyances. Un investisseur convaincu d’une récession imminente filtrera les données pour conforter son scénario, au risque d’ignorer la réalité. À l’inverse, celui qui croit en la solidité d’une entreprise en difficulté s’accrochera aux discours rassurants de son PDG, en négligeant les signaux contraires. Dans un monde saturé d’informations, ce biais est plus dangereux que jamais, car il demande un effort conscient pour être contourné : aller chercher ce qui contredit nos convictions.
Ces biais ne sont pas des anomalies : ils sont profondément ancrés dans notre fonctionnement cognitif. Et même les investisseurs les plus expérimentés peuvent en être victimes. L’humilité est donc essentielle. Mais même avec de l’expérience, chacun a sa « zone de confort » : un style d’investissement, une région, un secteur. Or, maîtriser plusieurs approches est difficile. Il y a aussi une limite au nombre d’entreprises qu’une personne peut analyser en profondeur. Dans un univers où la complexité croît plus vite que nos capacités, il faut trouver des moyens de dépasser ces limites. Car si l’apprentissage est un superpouvoir, il n’est pas infaillible.
C’est précisément ce que propose l’approche Best Styles : une manière d’investir qui conjugue rigueur, diversification et objectivité pour réduire l’impact des biais humains.
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