
La transformation digitale sera au cœur du renforcement managérial des ETI
Dans la perspective de la reprise de la croissance, trois quarts des dirigeants de PME-ETI anticipent une mutation majeure de leur entreprise, selon le quatrième baromètre semestriel d’Eurosearch & Associés, dévoilé demain. Aussi, 41% des patrons veulent s’attaquer à leur propre relève managériale et plus d’un tiers à la transformation de leur business model. Mais la confiance dans l’économie reste encore fragile, avec 42% des dirigeants qui n’excluent pas l’arrivée d’une nouvelle crise.
Fortes de ces évolutions à venir, 43% des PME et ETI comptent renforcer leurs équipes dirigeantes. Si ce niveau est stable par rapport à juin 2014, il se maintient à un niveau particulièrement élevé. Surtout, les dirigeants recherchent de plus en plus de compétences externes (20% contre 14% un an plus tôt) et n’hésitent pas à recourir au management de transition (6%, +2 points sur un an), alors que la mobilité interne n’est envisagée que par 35% d’entre eux (-5 points en un an). «Pendant ces deux dernières années, les entreprises ont puisé au maximum dans leurs compétences internes, constate Marc Pagezy, PDG d’Eurosearch & Associés. Plus confiantes dans l’avenir, elles veulent maintenant investir pour entrer dans une nouvelle phase de conquête».
Soucieux d’une vision de long terme, les dirigeants veulent anticiper au mieux leur succession. Aussi, les trois quarts envisagent de faire monter en compétence un ou plusieurs membres du comité de direction, tout en recherchant des compétences à l’extérieur de l’entreprise (46% sur du long terme, 26% dans le cadre d’une mission de transition).
Parallèlement, «le mouvement de digitalisation monte progressivement», explique Marc Pagezy. Les dirigeants y sont de moins en moins résistants, prennent conscience du risque réel de survie de l’entreprise en cas de statu quo et comprennent que la révolution numérique constitue une opportunité de transformation de l’entreprise. Pour assurer cette transformation, 94% des dirigeants veulent former leurs collaborateurs, 65% ont l’intention de créer une équipe dédiée et même 41% envisagent la nomination d’un patron du digital qui siègerait au comité de direction. «Le conseil d’administration doit aussi impulser la réflexion sur le numérique, désormais intégré dans la cartographie des risques», conclut Marc Pagezy.
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