La Bourse signe en faveur du rachat de Suez par Veolia

Jean-Louis Chaussade directeur général de Suez traitement eau et déchets
Suez est un géant mondial des métiers de l'eau et des déchets.  -  photo Suez

Une opération gagnante pour tout le monde. Annoncé dimanche soir, le projet de rachat de Suez par Veolia profite à tous les protagonistes ce matin à la Bourse de Paris. Le cours de l’action Suez bondit de 18,67% à 14,52 euros. Engie, premier actionnaire du groupe de traitement de l’eau et des déchets, gagne 6,15% à 11,82 euros. Enfin, même Veolia, qui devra débourser un peu plus de 10 milliards d’euros pour s’emparer de son grand concurrent, progresse de 3,82% à 19,83 euros.

Pour mener à bien cette opération, Veolia devra toutefois céder plusieurs activités, afin de satisfaire les exigences des autorités de la concurrence. « En termes de chiffre d’affaires, l’ordre de grandeur représenterait peut-être 4-5 milliards d’euros de cessions antitrust », a indiqué Antoine Frérot, le PDG du groupe, lors d’une conférence de presse téléphonique lundi matin.

L’essentiel de ces cessions se concentreraient en France où Veolia a déjà prévu de céder les activités Eau de Suez au fonds d’investissement spécialisé dans les infrastructures Meridiam. Antoine Frérot a indiqué que Veolia aurait également des cessions à opérer dans l’activité de gestion des déchets de Suez mais qu’il n’y aurait pas « de difficulté à les réaliser », étant donné la présence d’un grand nombre d’acteurs de taille moyenne sur ce marché prêts à s’en porter acquéreurs.

Effet positif sur le bénéfice par action

Hors de France, il y aurait « très peu de problèmes de concurrence » et les cessions ne concerneraient que « quelques installations dans un petit nombre de pays », a assuré le dirigeant.

Concernant le financement de l’opération, Antoine Frérot a expliqué que le rachat de la part de 29,9% du capital de Suez détenue par Engie serait financé en puisant dans la trésorerie de Veolia. Pour l’ensemble de l’opération, Antoine Frérot n’a pas indiqué la structure exacte du financement. Le PDG du groupe a expliqué que la société pourrait combiner différents outils tels que de la dette obligataire, de la dette hybride ou une augmentation de capital, et qu’elle comptait conserver un ratio de dette nette rapportée à l’Ebitda (excédent brut d’exploitation) sous le seuil de 3, une fois les synergies déduites. Veolia estime le montant cumulé des synergies potentielles à 500 millions d’euros au niveau de l’Ebitda, 3 à 4 années après la réalisation du rapprochement.

L’effet sur le bénéfice par action de Veolia serait positif dès la première année et dépasserait les 10% à partir de la troisième année.

Interrogé sur une possible opposition d’actionnaires activistes à l’opération, Antoine Frérot a rappelé qu’Amber Capital figurait au capital de Suez -avec moins de 2% des titres- et a estimé que ce projet d’offre « répondait un petit peu et même sérieusement aux souhaits d’un tel activiste qui voulait voir s’améliorer la valeur de Suez ».

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