Glencore reste sur la voie royale pour son IPO

Le groupe suisse aurait relevé le point médian de la fourchette indicative de prix et fermerait dès aujourd’hui un livre d’ordres surchargé
Benoît Menou

Glencore ne perd rien de sa superbe en dépit des turbulences récemment subies par les marchés des matières premières. L’appétit des investisseurs pour le groupe de négoce, également présent dans les mines à travers tout d’abord une part d’un tiers au capital du géant Xstrata, semble en effet gargantuesque. Fort de ce succès pressenti, le directeur général de Glencore, Ivan Glasenberg, s’est permis la semaine dernière de qualifier d’«écume» la correction des prix des marchés sous-jacents, signifiant qu’elle ne saurait remettre en cause l’équilibre du navire.

Hier, des sources concordantes avançaient que les banques menant l’offre au marché à Londres et Hong-Kong de 11 milliards de dollars de titres Glencore avaient resserré la fourchette indicative de prix. Précédemment avancée de 480 à 580 pence par action, elle serait passée de 520 à 550 pence. Si les deux extrémités ont été rognées, la nouvelle fourchette correspond à un relèvement de 5 pence, de 530 à 535 pence, du prix médian attendu. Le mystère prendra bientôt fin: à l’issue d’une tournée de présentation de deux semaines, le prix définitif d’introduction doit être divulgué après-demain, jeudi 19 mai. Le livre d’ordres devrait être bouclé dès ce soir, et non demain, selon un banquier.

Les négociations libres devraient débuter à Londres le 24 mai et le lendemain à Hong-Kong.

D’ici là, Glencore devrait, toujours selon diverses sources proches citées en fin de semaine dernière, clôturer le livre d’ordres dès aujourd’hui, et non demain comme envisagé initialement. Il est vrai que le carnet d’ordres aurait été rempli dès les premières heures de son ouverture et que l’offre serait d’ores et déjà souscrite de multiples fois.

Ces différents indicateurs, bruits de marché, laissent présager d’un grand succès de l’opération. Certains gérants d’actifs réclamant un rabais du fait de la part réduite de la société mise sur le marché ou de l’opacité de ses comptes n’auront donc pas semble-t-il le dernier mot. Le groupe suisse s’est certes assuré le soutien d’investisseurs stratégiques de référence, au premier rang desquels le fonds d’Abou Dhabi IPIC, qui accaparent le tiers de l’offre. Ces derniers se sont engagés à conserver leurs titres pendant six mois au moins en échange d’une garantie des montants alloués.

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