
Fiat Chrysler reste déterminé à fusionner avec PSA

Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a annoncé mardi une perte nette au titre du premier trimestre, une période marquée par les premières répercussions économiques de la crise sanitaire, et réitéré son engagement à finaliser son projet de fusion à parité avec PSA « d’ici à la fin de cette année ou au début de 2021 ».
Le directeur général de FCA, Mike Manley, a précisé lors d’une conférence téléphonique que les termes de la fusion n’avaient pas été modifiés. « Nous avons très bien travaillé ensemble » et les discussions avec les autorités compétentes se poursuivent afin de finaliser la fusion selon le calendrier initial, a-t-il indiqué.
Cette fusion entre égaux doit permettre aux deux groupes de créer le quatrième groupe automobile mondial et de partager le fardeau des investissements dans les nouvelles motorisations. Les modalités financières prévoient que FCA versera un dividende exceptionnel de 5,5 milliards d’euros à ses actionnaires, tandis que PSA distribuera à ses porteurs sa participation de 46% dans l'équipementier automobile Faurecia.
En raison notamment de la chute du titre de Faurecia depuis le début de l’année, plusieurs analystes estiment que les conditions de l’opération devront être revues et que FCA pourrait être contraint de renoncer à verser tout ou partie du dividende exceptionnel promis à ses actionnaires.
Sur les trois premiers mois de 2020, FCA a accusé une perte nette de 1,69 milliard d’euros en données IFRS pour un chiffre d’affaires en baisse de 16% à 20,57 milliards d’euros.
Sur une base ajustée, qui exclut les éléments exceptionnels, la perte nette s’est établie à 471 millions d’euros, tandis que le résultat opérationnel a plongé de 95%, à 52 millions d’euros. La marge opérationnelle ressort ainsi à 0,3%, en baisse de 410 points de base, a souligné FCA dans un communiqué.
La groupe, qui a renoncé à ses prévisions pour l’exercice 2020, a indiqué qu’il mettrait ses perspectives à jour dès que la visibilité sur son activité s’améliorerait. Il s’est déclaré prêt à redémarrer sa production si les conditions le permettent, tout en respectant la sécurité de ses salariés.
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