
Edenred et Sodexo rebondissent grâce au gendarme de la concurrence

Les actions des émetteurs des titres-restaurant progressent mardi, soutenues par un avis défavorable de l’Autorité de la concurrence à un plafonnement des commissions qu’ils font payer aux restaurateurs et commerçants.
Vers midi, l’action Edenred gagnait 3,5% à 54,9 euros et Sodexo avançait de 2% à 99,5 euros. Le spécialiste de la restauration collective Elior grimpait de son côté de 4,9%.
Dans un avis publié sur son site Internet, l’Autorité de la concurrence estime que l’instauration d’un plafonnement tarifaire ne constituerait pas «la réponse la plus adaptée» aux défaillances du marché, car elle «ne corrigerait pas les dysfonctionnements constatés sur le marché des titres-restaurant et entraînerait des effets incertains».
Entre 3% et 5%
L’Autorité recommande en priorité d’autres mesures, telles que la dématérialisation obligatoire des titres-restaurant et plus de transparence et de lisibilité des tarifs, notamment en mettant en œuvre une obligation consistant à afficher l'équivalent d’un taux effectif global. Elle recommande également au gouvernement de «rechercher une solution structurelle pour rééquilibrer les rapports de force sur le marché et de mettre en place une régulation adaptée du secteur».
Début octobre, les valeurs du secteur avaient chuté, pénalisées par le risque d’un plafonnement des commissions appliquées par les émetteurs de titres-restaurant aux restaurateurs. La ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, Olivia Grégoire, avait alors indiqué avoir demandé à l’Autorité de la concurrence d’enquêter sur d'éventuels abus de position dominante dans l’application des commissions, estimées entre 3% et 5%, du montant des transactions.
Malgré son rebond du jour, Edenred n’a toutefois pas rattrapé le terrain perdu le 2 octobre.
Plus d'articles du même thème
-
Apple écope d’une amende record de 150 millions d’euros en France
L'Autorité de la concurrence française a annoncé, lundi 31 mars, avoir infligé une amende de 150 millions d'euros à Apple pour son système de ciblage publicitaire App Tracking Transparency. Des enquêtes similaires visent la firme en Allemagne, en Italie, en Pologne et en Roumanie. -
Les abus de position dominante ont été lourdement sanctionnés en Europe en 2024
L’an dernier, les amendes infligées pour pratiques anticoncurrentielles ont plus que doublé dans le monde à 6,1 milliards d’euros. Plus de 90% des sanctions ont été prononcées par des autorités européennes. -
L'Europe avertit Google et Apple pour leurs pratiques en matière de concurrence
La Commission européenne veut forcer la firme à la pomme à ouvrir son écosystème et elle reproche à Google de favoriser ses propres services dans son moteur de recherche.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions