
Bouygues Telecom boucle le rachat de La Poste Mobile et de ses 2,4 millions de clients

L’opérateur internet et de téléphonie Bouygues Telecom a annoncé vendredi avoir conclu le rachat de son concurrent La Poste Telecom auprès du groupe La Poste et de SFR.
«Cette opération permet à Bouygues Telecom de renforcer son parc d’environ 2,4 millions de clients mobile et de s’appuyer sur un réseau de distribution de La Poste reconnue pour ses valeurs de confiance et de proximité avec ses 7.000 bureaux de poste», a indiqué la filiale du groupe Bouygues dans un communiqué.
Détenue à 51% par le groupe La Poste et à 49% par SFR, La Poste Telecom emploie 400 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros en 2023.
Ce rachat s’accompagne d’un partenariat de distribution exclusif qui permettra à Bouygues Telecom de vendre ses produits dans le réseau de La Poste et la Banque Postale.
950 millions d’euros
Les partenaires avaient conclu en février dernier un protocole d’exclusivité en vue de ce rachat. Une porte-parole de Bouygues Telecom a confirmé à L’Agefi que la transaction a été réalisée au prix de 950 millions d’euros comme prévu dans l’accord initial.
«A l’issue de la migration qui s’opérerait en 2027, la contribution de l’acquisition de La Poste Telecom atteindrait environ 140 millions d’euros d’Ebitdaal [excédent brut d’exploitation ajusté retraité] par an à partir de 2028», avait par ailleurs indiqué Bouygues Telecom, qui enregistrera des coûts liés à cette migration en 2025 et 2026.
A fin septembre 2024, Bouygues Télécoms revendiquait, à l’occasion de la publication de ses derniers résultats trimestriels, un parc de forfait mobile (hors MtoM) de 15,8 millions de clients. «Les communications Machine-To-Machine ou MtoM consistent en la mise en relation de machines ou d’objets intelligents, ou entre un objet intelligent et une personne, avec un système d’information via des réseaux de communications mobiles, généralement sans intervention humaine», précisait le groupe.
Plus d'articles du même thème
-
New Alpha reste finalement dans le giron de La Française
Alors que la banque Caurus Partners avait été mandatée pour étudier la cession de New Alpha Asset Management, la société, qui totalise 3,8 milliards d’euros d’encours, reste finalement dans le giron de La Française. -
Safran avance dans son marathon réglementaire lié à la reprise de Collins
Le gendarme britannique de la concurrence estime que les concessions fournies par le groupe français pourraient suffire à apaiser ses craintes. -
Andbank entre au capital d’une boutique espagnole de private equity
L'opération vient d'être autorisée par les régulateurs.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions