BioMérieux relève ses objectifs annuels après un bon semestre

Le groupe pharmaceutique vise désormais une croissance de ses ventes de 8% à 10% et une hausse de son résultat opérationnel d’au moins 12%. Son action en profite en Bourse.
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Le siège social de BioMérieux à Marcy-l'Étoile (69)
Le siège social de BioMérieux à Marcy-l'Étoile (69)  -  Noël Bouchut / Biomérieux

Le titre BioMérieux a signé jeudi l’une des plus fortes hausses de l’indice SBF 120, alors que le spécialiste du diagnostic in vitro a relevé ses objectifs pour 2024. Il a gagné 4,2%, à 107,30 euros, après que le groupe a présenté «des résultats semestriels supérieurs aux attentes avec une dynamique solide des ventes au deuxième trimestre et des marges robustes», selon Invest Securities. «Après ce premier semestre canon sur le plan de la croissance des ventes, la société relève ses objectifs 2024", a salué l’intermédiaire financier.

«BioMérieux fait partie des rares sociétés qui relèvent leurs objectifs sur ces semestriels», a noté Oddo BHF.

Le groupe familial table dorénavant pour cette année sur une croissance organique de son chiffre d’affaires comprise entre 8% et 10%, contre une progression de 6% à 8% visée précédemment. Le résultat opérationnel courant contributif (ROCC) est désormais attendu en hausse de 12% à 17% en données comparables cette année, contre une hausse d’au moins 10% anticipée auparavant.

Au premier semestre de 2024, le chiffre d’affaires du groupe s’est établi à 1,9 milliard d’euros, en croissance sur un an de 7,4% en données publiées et de 9,9% sur une base organique. Sur le seul deuxième trimestre, les ventes totales de BioMérieux ont grimpé de 10,1% en données organiques, à 936,7 millions d’euros, grâce à la croissance de 17% de ses activités dans la biologie moléculaire, à 365,1 millions d’euros. Ces activités sont soutenues par les ventes des tests Biofire.

Un modèle qui fonctionne

«Notre stratégie de ventes croisées de tests Biofire porte ses fruits», a souligné le directeur général de BioMérieux, Pierre Boulud, lors d’une conférence de presse.

La force du modèle du groupe est en effet de vendre auprès des laboratoires des équipements Biofire pour détecter des maladies respiratoires puis de leur proposer d’acheter d’autres tests non respiratoires utilisables avec le même équipement. Une simplicité d’utilisation qui séduit puisque la base installée de Biofire s’est accrue de 400 instruments au cours du deuxième trimestre, atteignant plus de 26.100 unités au 30 juin 2024.

Au deuxième trimestre, les ventes de panels non respiratoires ont grimpé de 19% tandis que celles de panels respiratoires ont progressé de 17%.

«La réalisation illustre pleinement la montée en puissance de la base installée et la bonne exécution de la stratégie de ventes croisées», a souligné TP Icap Midcap.

Entre janvier et juin derniers, le ROCC a atteint 306 millions d’euros, en hausse de 5% en données publiées et de 19,9% en données organiques par rapport à la même période de 2023. La marge de ROCC est ressortie à 16,1% au premier semestre de cette année, en repli de 0,4 point de pourcentage sur un an.

Le bénéfice net du groupe lyonnais a grimpé de 33,2% au premier semestre, à 215 millions d’euros.

Selon les estimations recueillies par la société, les analystes tablaient sur un chiffre d’affaires semestriel de 1,88 milliard d’euros, en croissance organique de 8,2%. Pour cette même période, le ROCC était attendu à 300 millions d’euros par les intermédiaires financiers, faisant ressortir une marge de 16%.

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