
Atos lance les trois augmentations de capital réservées à ses créanciers

Le groupe de services informatiques Atos a annoncé jeudi le lancement des trois augmentations de capital avec suppression du droit préférentiel de souscription réservées à ses créanciers.
Atos procède ainsi à une première levée de fonds réservée aux créanciers ne participant pas aux nouveaux financements privilégiés de la société, consistant en l'émission d’un nombre maximum d’environ 27,17 milliards d’actions nouvelles au prix unitaire de 0,0663 euro, par compensation de créances et pour un montant brut qui pourrait atteindre près de 1,8 milliard d’euros, prime d'émission incluse.
La deuxième augmentation de capital, réservée aux créanciers participant aux nouveaux financements privilégiés de la société, consiste en l'émission d’un nombre maximum d’environ 84,86 milliards d’actions nouvelles au prix unitaire de 0,0132 euro, par compensation de créances et pour un montant brut qui pourrait s'élever à près de 1,12 milliard d’euros, prime d'émission incluse.
Atos a lancé une troisième augmentation de capital, réservée aux créanciers participant aux nouveaux financements privilégiés de la société, qui prévoit l'émission d’un nombre maximum d’environ 3,84 milliards d’actions nouvelles au prix unitaire de 0,0037 euro, par compensation de créances et pour un montant brut qui s'établirait autour de 14,19 millions d’euros, prime d'émission incluse.
A lire aussi: Atos renouvelle encore sa gouvernance en nommant Philippe Salle à la présidence
Cotation le 18 décembre
Selon un calendrier indicatif, le règlement-livraison des actions nouvelles provenant de ces trois opérations interviendrait le 18 décembre 2024. Ces actions seraient admises aux négociations sur le marché réglementé d’Euronext Paris à compter de leur émission, soit le 18 décembre.
Ces levées de fonds s’inscrivent dans le cadre de la restructuration en cours de l’entreprise et font suite à l’approbation par le tribunal de commerce de Nanterre de son plan de sauvegarde accélérée.
«La mise en oeuvre du plan de restructuration financière entraînera une émission massive de nouvelles actions et une dilution substantielle des actionnaires actuels d’Atos, ce qui pourrait avoir un impact très défavorable sur le cours de l’action», a rappelé Atos dans un communiqué.
Plus d'articles du même thème
-
OpenAI se valorise 300 milliards après un méga investissement de SoftBank
Le créateur de ChatGPT devrait obtenir 40 milliards de dollars, dont 10 milliards seront versés dans les prochains jours. Le paiement du solde est en partie suspendu à une transformation d’OpenAI en société à but lucratif. -
Atalian peine à redresser la barre
Grand convalescent après un difficile refinancement l’an dernier, le groupe de services de nettoyage et de sûreté a vu sa rentabilité se dégrader en 2024. Le tout sur fond d’instabilité de sa gouvernance. -
Le mauvais séquençage financier de 23andMe provoque sa faillite
Faute de repreneurs, la société, spécialiste des tests ADN, se place sous le chapitre 11 du régime américain des faillites. Sa fondatrice Anne Wojcicki démissionne afin de pouvoir bâtir sa propre offre de reprise. Une manière, pour elle, d'utiliser les subtilités du droit américain.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions