
Vinci est victime d’une attaque inédite à la Bourse de Paris

Vinci a été victime dans le courant de l’après-midi d’une attaque inédite à la Bourse de Paris. L’action du groupe de concessions et de construction a brièvement plongé de 18,28% à la suite de la publication d’une fausse information annonçant une révision massive de ses comptes 2015 et du premier semestre 2016. Le faux communiqué de presse, transmis par email aux agences et aux rédactions, et qui renvoyait via un lien vers un site internet imitant celui de Vinci, annonçait également le licenciement du directeur financier du groupe. Une version anglaise a également été transmise aux rédactions londoniennes. Quelques minutes plus tard, un second communiqué de presse était envoyé, démentant ces informations, ce qui a permis au cours de Bourse de se redresser. Ce second communiqué était également faux.
«C’est faux, totalement faux, nous démentons», a déclaré par la suite un porte-parole du groupe de matériaux de construction et de concessions. Vinci «étudie toutes les actions judiciaires à donner suite à cette publication», indique-t-il, dans un (vrai) communiqué.
En fin d’après-midi, une revendication a été transmise par mail reconnaissant un «acte de sabotage» contre «ce monstre de béton», évoquant pêle-mêle le chantier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les chantiers au Qatar ou d’autoroutes en Russie. «Si l’argent est leur motivation, ils continueront d’en perdre, si leur but est de garder une bonne image ils perdront la face», écrit cette revendication anonyme.
Le cours de l’action Vinci a fini en repli de 3,63%.
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