
Une hausse des taux serait indolore pour l’Etat français

Le risque de taux est à l’esprit de tous les investisseurs qui s’attendent au pire. Mais pour l’Etat français, pas de problème, il sera indolore. Tout dépend en fait de la nature et de la maîtrise de la remontée des taux d’intérêt : un risque de crédit brutal ou un cycle économique en phase ascendante, synonyme d’amélioration de la croissance mâtinée d’une pointe d’inflation.
Le Trésor a analysé le second cas de figure selon deux hypothèses : une remontée graduelle des taux d’intérêt de 75 points de base (pb) par an jusqu’en 2020 ; la même remontée accompagnée d’un choc supplémentaire début 2017 de 100 pb. Dans tous les cas, «en raison du refinancement progressif de la dette, l’impact sur le taux d’intérêt moyen de l’ensemble de la dette serait graduel». Le taux apparent de la dette publique française (charge de la dette divisée par son encours), de 2,2% aujourd’hui, passerait en 2020 à 2,3% ou à 2,8% selon l’hypothèse retenue. Plus loin dans le temps et au fur et à mesure des refinancements, la charge de la dette serait alourdie de 15,8 milliards d’euros en 2026 en cas de choc de 100 pb et de 16,2 milliards en y ajoutant 0,5% d’inflation supplémentaire.
Reste qu’en contrepartie, la hausse de la croissance nominale s’accompagnerait de rentrées fiscales supplémentaires. A dépenses égales, «l’effet du choc conjoncturel serait positif sur le solde public, malgré l’alourdissement de la charge de la dette», explique Bercy.
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