
Tesla subit le contrecoup de la plainte de la SEC visant Elon Musk

L’action Tesla perdait 12,5% à 269,5 dollars sur le Nasdaq vers 17h00 après la plainte au civil déposée hier contre son PDG par la Securities and Exchange Commission (SEC). Le gendarme boursier américain a accusé Elon Musk de fraude à la suite de ses tweets «faux et trompeurs» du mois dernier sur un possible rachat du constructeur de véhicules électriques suivi d’un retrait de la cote à 420 dollars par action. Le régulateur demande à la justice qu’Elon Musk soit interdit de fonctions dirigeantes dans toute société cotée.
«Mes actions ont toujours été dictées par la vérité, la transparence (...). L’intégrité est une valeur cardinale dans ma vie et les faits montreront que je ne me suis jamais comporté de la sorte», a assuré dans un communiqué Elon Musk, soutenu par son conseil d’administration.
Selon une information de la chaîne CNBC diffusée peu avant l’ouverture du marché, Elon Musk a refusé de payer une amende et de céder sa place à la tête de Tesla pendant deux ans dans le cadre de la proposition de règlement faite par la SEC. L’entrepreneur de 47 ans est l’un des responsables les plus connus de la Silicon Valley à être mis en cause par la puissante commission des opérations de Bourse. Son départ porterait un coup dur à Tesla, dont la capitalisation boursière de 46 milliards de dollars (39 milliards d’euros) doit beaucoup à la notoriété et à la qualité de visionnaire prêtée à son patron.
Selon l’autorité boursière, Elon Musk a annoncé un prix de 420 dollars par action sur la base d’une prime de 20% par rapport au cours de la clôture du jour et en référence au nombre 420, un code utilisé par les consommateurs de cannabis. La plainte cite des courriels et des textos échangés entre Elon Musk et des responsables de Tesla, dans lequel il estime que sa compagne, la chanteuse canadienne Grimes, «trouverait cela drôle, ce qui n’est certes pas une bonne raison de fixer un prix».
Plus d'articles du même thème
-
La négligence grave du client victime d’escroquerie libère la banque de toute responsabilité
Dans une affaire récemment jugée, la Cour de cassation délimite la responsabilité des banques face à une escroquerie subie ses clients. -
Le fondateur d’Archegos est condamné à 18 ans de prison
Le fondateur d’Archegos Capital Management, Bill Hwang, a été condamné ce 20 novembre à 18 ans de prison après avoir été reconnu coupable de manipulation de cours et d’escroquerie aux banques, rapporte le Wall Street Journal. -
Le client piégé au téléphone par un faux conseiller bancaire doit être remboursé
Le jugement de la Cour de cassation concerne un cas d’usurpation du numéro de téléphone de l'agence. L'affaire a eu lieu avant l’entrée en vigueur de la loi visant à lutter contre les appels frauduleux, qui renforce les mécanismes d’authentification des appels provenant des banques.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions