
Robinhood fait appel en urgence à ses actionnaires

L’affaire GameStop met Robinhood sous tension. Le courtier américain a fait appel à ses actionnaires cette semaine pour renforcer ses fonds propres, alors que l’explosion des volumes de transactions sur l’action et des produits dérivés GameStop a été coûteuse en appels de marge. Le New York Times a indiqué que Robinhood a récolté plus d’un milliard de dollars auprès de ses investisseurs existants, dont les sociétés de capital-risque Sequoia Capital et Ribbit Capital. un porte-parole du courtier a par la suite déclaré que cette opération confirmait la confiance des actionnaires du groupe.
Par ailleurs, Robinhood a utilisé certaines de ses lignes de crédit auprès de banques, puisant au moins plusieurs centaines de millions de dollars auprès de prêteurs, notamment JPMorgan et Goldman Sachs.
Class action
Le dossier GameStop risque également d’empoisonner Robinhood sur le plan judiciaire. Il n’aura pas fallu longtemps pour que les investisseurs particuliers américains réagissent contre la décision du courtier d’interdire l’accès à la valeur GameStop sur son site de trading. Dès cette annonce, le 28 janvier, un cabinet new-yorkais a lancé une class action contre le courtier. Les avocats, à l’origine de cette plainte exigent que Robinhood rétablissent immédiatement l’accès à GameStop sur sa plateforme de trading, demande une indemnité pour les clients et le remboursement de leurs frais de justice, et demande des dommages et intérêts punitifs « pour le comportement délibéré, déréglé et imprudent » de la plateforme.
Les avocats accusent Robinhood de ne pas avoir respecté le contrat qui les lie à leurs clients. En ne prévenant pas ses clients qu’il pouvait bloquer la négociation sur certaines actions « au hasard », « Robinhood a sciemment désavantagé ses clients par rapport aux clients qui utilisaient d’autres applications de trading », peut-on lire dans la plainte. Il est aussi reproché à la plateforme de ne pas avoir informé ses clients de ses propres incitations financières à interdire les transactions sur certains titres.
Cette action est ouverte à tous les clients de Robinhood aux États-Unis « qui n'étaient pas en mesure d’exécuter des transactions sur GameStop après que Robinhood l’a sciemment, volontairement et délibérément supprimé complètement de leur plate-forme ».
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions