
Neoen vient soutenir la cote parisienne

Enfin une cotation d’importance sur la place parisienne. Après les abandons de Novares, d’Autodis et de Delachaux, tous les espoirs reposent sur Neoen. Le producteur d’énergies renouvelables a enregistré son document de base auprès de l’AMF. Neoen envisage une augmentation de capital de 450 millions d’euros. De loin la plus forte levée de l’année. 2CRSI détenait jusqu’alors le record avec 50,3 millions d’euros.
Alors que le portugais EDP Renováveis se traite sur un ratio valeur d’entreprise sur Ebitda 2018 de 9,2 fois, et le français Voltalia de 12,6 fois, Neoen capitaliserait autour de 800 millions d’euros en pre-money selon nos calculs sur la base d’un ratio de 10 fois. La société, qui a reçu en mars le trophée des futures licornes, pourrait même être valorisé 1 milliard d’euros.
En 2017, Neoen a dégagé un chiffre d’affaires de 139 millions d’euros (+71%), pour un Ebitda courant de 102 millions (+86%), et un bénéfice net de 7,4 millions. La dette nette ressort à 981 millions d’euros, soit un ratio de levier de 9,6 fois, qui devrait tomber à 8 fois en 2021. Pour 2018, le groupe vise un chiffre d’affaires de 220 à 230 millions d’euros, pour un Ebitda courant de 170 à 175 millions. Soit une marge autour de 77%.
A horizon 2021, l’Ebitda courant devrait atteindre 400 millions d’euros, répartis équitablement entre les zones EMEA, Australie et Amériques, sur la base d’une marge relativement stable par rapport aux 73% de 2017, grâce à la baisse des coûts moyens d’exploitation et de maintenance, à des projets solaires à rendement énergétique plus élevé et à une proportion plus importante des revenus à forte marge. Ceci permettant de compenser la diminution prévue des prix moyens par MWh, explique Neoen. Le premier dividende serait versé au titre de l’exercice 2021.
Les fonds levés sont essentiellement destinés au financement des investissements. En 2021, le groupe vise une capacité d’exploitation et en construction d’au moins 5 GW, contre 2 GW actuellement. Le groupe dispose d’un portefeuille de projets (solaires, éoliens et de stockage) de plus de 7,4 GW : la moitié d’entre eux sont à un stade de développement avancé ou prêts à être présentés à des appels d’offres.
La société est contrôlée à 54,35% par Jacques Veyrat, à travers Impala, sa société d’investissement. Omnes Capital détient 22,86%, Bpifrance 13,85% et salariés et dirigeants se partagent le solde (8,94%). Impala souscrira à l’offre et compte demeurer l’actionnaire majoritaire de la société.
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