L’opposition monte contre les pratiques d’Apple

L'éditeur du jeu Fortnite a saisi la justice américaine après son éviction de l’App Store. Apple estime qu’il a violé ses règles sur les paiements.
La rédaction
APPLE
Les pratiques d’Apple sont de nouveau pointées du doigt.  -  ATMTX [CC BY-NC-ND 2.0]

Spotify n’est plus le seul à lutter ouvertement contre les règles imposées par Apple aux sociétés souhaitant apparaitre dans son magasin d’applications (App Store). En fin de semaine dernière, Epic Games, l’éditeur du jeu vidéo à succès Fortnite, a saisi la justice californienne pour se plaindre de son éviction de l’App Store. Epic Games demande aux juges d’enjoindre à Apple de mettre fin à des pratiques qu’il juge anticoncurrentielles.

«Apple est devenu ce contre quoi il s'était autrefois insurgé : le mastodonte qui cherche à contrôler les marchés, à bloquer la concurrence et à étouffer l’innovation. Apple est plus grande, plus puissante, plus enracinée et plus pernicieuse que les monopoles d’antan», a lancé Epic. Le groupe a également attaqué Google, pour la même raison. Spotify a applaudi l’initiative de l’éditeur de jeux vidéo. «Les pratiques déloyales d’Apple ont désavantagé les concurrents et privé les consommateurs pendant bien trop longtemps», a lancé le site de streaming de musique qui a lui-même porté plainte contre les pratiques du fabricant de l’iPhone. Facebook s’est également plaint vendredi des règles imposées par Apple. La Commission européenne a depuis ouvert une enquête sur le sujet.

Apple et Google ont retiré jeudi Fortnite de leurs magasins d’applications estimant que le groupe avait changé les règles de paiement du jeu pour échapper aux commissions. Apple prend 15 à 30% du prix payé pour utiliser une application. Les analystes estiment que les jeux sont le plus grand contributeur aux dépenses dans l’App Store, qui est à son tour la plus grande composante du segment des services d’Apple, qui représente 46,3 milliards de dollars de revenus par an. Apple a expliqué que Fortnite a été retiré parce qu’Epic avait lancé une fonction de paiement avec «l’intention expresse de violer les directives de l’App Store» après avoir eu des applications dans le magasin pendant une décennie. «Le fait que leurs intérêts commerciaux les conduisent maintenant à faire pression pour un arrangement spécial ne change rien au fait que ces règles créent un terrain de jeu égal pour tous les développeurs et rendent le magasin sûr pour tous les utilisateurs», a insisté Apple.

Cette affaire remet les projecteurs sur les pratiques d’Apple et de Google, après l’audition musclée de leurs dirigeants par des parlementaires américains le mois dernier. Le directeur général d’Apple, Tim Cook, avait expliqué que la marque à la pomme n’est pas anticoncurrentielle parce qu’elle ne détient pas de part majoritaire sur les marchés où elle opère, y compris les téléphones portables, où les appareils alimentés par Android d’Alphabet ont une plus grande part de marché.

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