
L’inflation française tombe sous 3% pour la première fois en deux ans

L’inflation en France a de nouveau ralenti en février, malgré une forte hausse des prix réglementés de l'électricité ce mois-ci, selon les données provisoires publiées jeudi par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Les prix à la consommation ont augmenté de 2,9% sur un an ce mois-ci après une hausse de 3,1% en janvier et 3,7% en décembre. L’inflation tombe ainsi sous 3% pour la première fois depuis janvier 2022.
En février, le ralentissement de l’inflation «serait dû au ralentissement sur un an des prix de l’alimentation, des produits manufacturés et des services», a indiqué l’Insee dans un communiqué. «A l’inverse, les prix de l'énergie et du tabac accéléreraient», a ajouté l’institut.
Les prix réglementés de l'électricité ont augmenté d’environ 10% au début du mois, le gouvernement ayant mis fin au bouclier tarifaire qui avait protégé les Français de la flambée des prix consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022.
A lire aussi: La hausse des profits, baromètre de la récente vague inflationniste
Inflation harmonisée à 3,1%
Sur un mois, les prix à la consommation sont repartis à la hausse en février, progressant de 0,8% après un recul de 0,2% en janvier. «Ce rebond serait dû à la hausse des prix des services, notamment des loyers et des transports, ainsi que de ceux de l'énergie, en particulier de l'électricité, des produits manufacturés et du tabac», a souligné l’Insee. «A l’inverse, les prix de l’alimentation diminueraient légèrement sur un mois», a précisé l’institut.
Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipaient pour février une inflation de 2,8% sur un an et de 0,6% sur un mois.
L’indice des prix à la consommation harmonisé, qui permet les comparaisons entre pays de l’Union européenne, a augmenté de 3,1% sur un an en février, après 3,4% en janvier. Sur un mois, l’indice a progressé de 0,9% en février, après un recul de 0,2% en janvier.
Plus d'articles du même thème
-
L’emploi américain, une bonne nouvelle dans une période troublée
Les chiffres du rapport mensuel sur le marché du travail ressortent plutôt bons pour le mois de mars. Le détail confirme encore une dynamique faible de l’économie américaine, sans prendre encore en compte les effets des licenciements déjà effectués dans le secteur public, ni ceux liés aux risques économiques résultant de la hausse des droits de douane. -
Alstom va investir 150 millions d'euros en France pour accélérer la fabrication de ses TGV
Le groupe veut renforcer ses capacités pour répondre à la demande croissante en trains à grande vitesse. -
L'activité de la zone euro a été un peu meilleure que prévu en mars
Les PMI pour la zone monétaire ont été révisés à la hausse au titre du mois dernier, tirés notamment par l'Allemagne et la France.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions