
En France, le rythme des prix connaît un sérieux coup de frein début 2025

Le ralentissement est particulièrement marqué. Après une progression de 1,7% le mois dernier, l’inflation en France est ressortie à 0,8% sur un an en février, selon les données provisoires publiées vendredi par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Les prix à la consommation avaient augmenté 1,3% en décembre. «Pour la première fois depuis février 2021, le glissement annuel serait en deçà de 1%», a expliqué l’Insee dans un communiqué tout en indiquant que «le net ralentissement des prix s’expliquerait par un fort repli des prix de l'énergie».
Par ailleurs, la hausse des prix ralentit dans les services et les produits manufacturés tandis que celle des prix de l’alimentation accélère légèrement, a précisé l’Insee.
0,9% en harmonisé
Sur un mois, les prix à la consommation se sont stabilisés en février, après une hausse de 0,2% en janvier.
«Le rebond des prix des produits manufacturés après les soldes d’hiver serait compensé par la baisse des prix de l'électricité, notamment les tarifs réglementés qui diminuent de 15%», a expliqué l’Insee.
L’indice des prix à la consommation harmonisé, qui permet les comparaisons entre pays de l’Union européenne, a progressé de 0,9% sur un an en février, après une hausse de 1,8% en janvier. Sur un mois, l’indice s’est stabilisé en février, après un repli de 0,2% en janvier.
«De manière générale, les pressions inflationnistes sont extrêmement faibles actuellement en France et l’inflation ne devrait pas rebondir nettement dans les prochains mois, ce qui devrait rassurer la BCE», estime Charlotte de Montpellier, économiste sénior chez ING France, qui prévient toutefois que «si l’inflation n’est clairement plus un problème pour l’économie française, la faiblesse de l’activité en est un très clair».
En janvier, la consommation des ménages dans l’Hexagone a reculé de 0,5%, a rapporté l’Insee, principalement en raison d’une baisse de 2,4% des achats de biens fabriqués.
Sur le marché des taux, le rendement de l’obligation souveraine française à dix ans reculait de 2 points de base vendredi matin, à 3,12%, à un plus bas depuis mi-février.
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