
L’inflation américaine a accéléré en janvier, les Bourses trinquent

Le chiffre ne confirme pas le scénario de normalisation de l’inflation. L’indice PCE mesurant les prix liés aux dépenses de consommation des ménages américains, l’indicateur préféré de la Réserve fédérale (Fed) pour l’inflation, a augmenté en janvier de 5,4% sur un an et de 0,6% sur un mois, après une hausse de 5,3% sur un an et de 0,2% sur un mois en décembre, a annoncé vendredi le département américain du Commerce.
Hors alimentation et énergie, l’indice PCE de base a progressé en janvier de 4,7% sur un an et de 0,6% sur un mois, après une hausse de 4,6% sur un an et de 0,4% sur un mois en décembre. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal s’attendaient pour janvier à ce que l’indice PCE de base ressorte en hausse de 4,4% sur un an et de 0,5% sur un mois.
Hausse des dépenses, baisse de la Bourse
Le rapport du département du Commerce fait également état d’une hausse de 1,8% des dépenses des ménages en janvier sur un mois et d’une augmentation de 0,6% de leurs revenus.
Les économistes interrogés par le Wall Street Journal tablaient pour janvier sur une hausse de 1,4% des dépenses et sur une progression de 1,2% de leurs revenus.
L’accélération de l’inflation le mois dernier n’est pas vraiement du goût des investisseurs. En réaction à la publication de l’indice PCE à 14h30, les Bourses ont brusquement creusé leurs pertes vendredi. L’Euro Stoxx 50 a clôturé en baisse de 1,9%, le CAC 40 de 1,8% et le Dax de 1,7%.
Outre-Atlantique, le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont ouvert dans le rouge et perdait respectivement 1,2% et 1,7% peu avant 18h. Sur le marché des taux, les rendements à 10 ans des obligations souveraines américaine et allemande avançaient d’environ 7 points de base, à 3,95% et 2,55% respectivement.
Plus d'articles du même thème
-
La chute se poursuit sur des marchés paniqués par la guerre commerciale
Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vif lundi après le plongeon des marchés asiatiques. Les taux continuent également à reculer. -
Les cours de Bourse des gestionnaires d'actifs ne sont pas épargnés par la bataille des tarifs douaniers
L'Agefi a calculé et compilé les variations de cours enregistrées par les gestionnaires d'actifs cotés en Bourse sur les séances du 3 et 4 avril 2025 après les annonces américaines sur les droits de douane. -
Le risque de surenchère tarifaire tétanise les marchés
La riposte de la Chine aux tarifs douaniers réciproques de Donald Trump a exacerbé le risque d'escalade et de récession, plongeant les marchés financiers encore davantage dans la tourmente. Wall Street accuse sa pire chute depuis la crise Covid. L'Europe efface ses gains de 2025. Les investisseurs fuient vers les emprunts d'Etat.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions