
L’euro et les actions européennes baissent après la Fed

Les principales Bourses européennes ont reculé jeudi matin dans un contexte de reflux de l’appétit pour le risque après la mise en garde du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur les taux d’intérêt, dont les hausses pourraient ralentir mais en vue de pousser le taux terminal plus loin pour stopper l’inflation.
Alors que les Bourses américaines ont chuté après ce discours, le DJ Euro Stoxx 600 perdait 0,9% à 11h30, avec -1% pour le Dax, -0,7% pour le CAC 40 et le FTSE MIB, -0,35% pour le FTSE 100. Les bourses asiatiques étaient restées stables plus tôt dans la journée. Et les contrats à terme sur les principaux indices américains préfiguraient une poursuite de la baisse, après le recul marqué déjà subi mercredi à Wall Street (-2,5% pour le S&P 500 ; -3,4% pour le Nasdaq).
Hausse du dollar
La posture plus «hawkish» du président Jerome Powell a entraîné une hausse des taux américains, de 4,45% à 4,73% à 2 ans et de 4% à 4,20% à 10 ans, ainsi que des anticipations de taux Fed Funds terminal sur les marchés de swaps, de 5% à 5,25% mi-2023, et également des taux euros, de 2,14% à 2,22% pour le Bund. Et un renforcement du dollar, dont l’indice DXY face à un panier de devises est passé de 110,5 à 112,9 points.
Dans ce contexte, et malgré un discours pas si accommodant de la Banque centrale européenne (BCE) qui souhaite accélérer fortement la réduction de son bilan, l’euro-dollar a de nouveau chuté, de 0,9942 mercredi à 0,973 jeudi matin. Idem pour la livre sterling, passée de 1,154 à 1,124 dollar avant le Comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BoE), et pour le yen, qui était revenu à 146,2 face au dollar et repasse à 148,4.
La présidente de la BCE a déclaré, jeudi matin lors d’un colloque organisé à Riga par la banque centrale de Lettonie, que «le taux de change est important et doit être pris en compte» même si l’institution de Francfort ne pouvait pas se contenter de dupliquer les décisions prises par la Fed américaine.
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