
Les indicateurs en zone euro restent au beau fixe

Les indicateurs économiques en zone euro restent on ne peut plus favorables. La production industrielle a progressé de 1,0% en novembre, en données corrigées des variations saisonnières, selon la statistique publiée ce jeudi par Eurostat qui souligne la solide dynamique de l'économie dans la zone euro. Les économistes s’attendaient en moyenne à une croissance de 0,8% par rapport au mois précédent. Sur un an, la production affiche une hausse de 3,2%, supérieure là aussi au consensus qui était de 3,0%. La hausse de novembre s’explique par un bond de 3,0% de la production des biens d'équipement avec la reprise de l’investissement, mais aussi par la bonne orientation des biens intermédiaires (+1,1%) et de consommation durables (+1,6%).
En France, le climat des affaires dans l’industrie s’est encore nettement amélioré le mois dernier pour atteindre son meilleur niveau depuis février 2011, selon l’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France publiée également ce jeudi. L’indicateur du secteur pour décembre est ressorti à 110, en hausse de quatre points par rapport à novembre. Parallèlement, l’indicateur du climat des affaires dans les services a gagné un point à 102, un plus haut depuis mai 2011, et celui du secteur du bâtiment est resté stable à 104.
Sur la base de cette enquête, la Banque de France a revu en hausse ses prévisions de croissance de l'économie française pour le quatrième trimestre à 0,6% et pour l’ensemble de 2017 à 1,9%, soit 0,1 point de plus que précédemment, une annonce faite mercredi soir par le gouverneur François Villeroy de Galhau. Elle est ainsi en ligne avec l’Insee, qui a lui aussi revu en hausse de 0,6% sa prévision pour le PIB du dernier trimestre dans sa dernière note de conjoncture.
De son côté, l’office fédéral allemand de la statistique Destatis a annoncé que la croissance du produit intérieur brut de la première économie européenne aurait atteint, selon une première estimation, 2,2% en 2017, le rythme plus élevé depuis six ans. L’économie allemande bénéficie à la fois d’une augmentation des dépenses de consommation et de la bonne tenue de ses exportations dans un environnement de reprise mondiale. L’excédent de la balance extérieure courante de l’Allemagne contribue à un gonflement de l’excédent courant de la zone euro. Celui-ci atteint 124,2 milliards d’euros, soit 4,4% du PIB au troisième trimestre, a annoncé ce jeudi Eurostat. Il était de 3,2% du PIB au troisième trimestre de 2016.Le principal excédent est enregistré avec les Etats-Unis.
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